Mardi, la galerie Racim, Alger-Centre, a ouvert ses portes, pour cette rentrée culturelle et artistique, avec une exposition très particulière : un échantillon d'une dizaine d'œuvres représentatives du meilleur de l'art contemporain espagnol. Issue de la collection d'art contemporain de Gas natural Fenosa, cette exposition a été organisée avec le concours de l'ambassade d'Espagne à Alger, l'Instituto Cervantès d'Alger et de l'Unac. Elle s'étalera jusqu'au 20 octobre 2010. C'est en présence du président de Gas natural Fenosa, de l'ambassadeur d'Espagne à Alger et du directeur de l'Instituto Cervantes d'Alger et d'autres invités de marque que le vernissage a eu lieu. Comme son intitulé l'indique – “La lumière comme un pinceau” –, cette exposition se veut une ode à la lumière. “Parce que la lumière est belle, fascinante et mystérieuse, parce qu'elle façonne la réalité et elle est indispensable à la vie, puisque rien ne serait visible sans elle. Et surtout, parce que l'univers entier est à la fois lumière et obscurité.” Ces propos du président de Gas natural Fenosa résument bien la particularité de cet événement artistique. Les murs blancs de la galerie furent sertis d'œuvres de différents artistes ibériques. Des tableaux grandeur nature, avec des techniques différentes, des regards très profonds et surtout une approche individuelle très pointue. Entre le figuratif et l'abstrait, ces toiles avaient un lien conducteur : la lumière. Sans exagération aucune, le reflet qui s'en dégageait est impressionnant. À croire que le visiteur avait devant lui des tableaux peints sur des plaques solaires, tellement la brillance est omniprésente. Une chaleur émanant de ces œuvres vous réchauffe le cœur, chatouille votre moi sensible. Si la thématique générale de cette exposition est la lumière. Il fut intéressant de plonger son regard dans ces toiles (tableaux et photographies), allant à la découverte de ce qu'exprimait mal ou en cachette l'artiste. Il en ressort que les sujets abordés par ces différents plasticiens ne nous sont pas indifférents : l'être humain, sa vie, sa condition et sa relation avec sa société. Il suffit de comprendre ce mélange des couleurs, les traits de pinceau (soit fébriles, soit directs, soit éparses), ou juste ce flou dans la photo pour que la tragédie humaine dans laquelle nous vivons saute aux yeux. Que ce soit Maurizio Lanzillotta, Berta Caccomo, Xavier Grau ou Alberto Capom, les indices du malaise humain sont présents, mais atténués. La pièce maîtresse de cette exposition et qui résume tout cela reste l'installation de David Lista Ranha : “16 piédestaux pour 25 monuments.” Un travail chichement raffiné, exprimant la relation de l'homme avec sa société, son environnement. Imposante et sensible à la foi, l'exposition “La lumière comme un pinceau” réconcilie le visiteur avec son milieu naturel. Osmose, communion, tels sont les qualificatifs de cet art contemporain pas avare en sensations ni en expressions. “L'art de la lumière” jusqu'au 20 octobre 2010 à la galerie Racim, Alger.