Le ministère de l'Education nationale a dépêché jeudi matin une inspection à l'école primaire (publique) Boudjemaâ-Temine à Draria, à l'ouest d'Alger, suite à la contestation des parents d'élèves qui se sont opposés à “l'initiative” de la directrice de l'établissement scolaire consistant à séparer les garçons et les filles dans les salles de cours. Selon les parents d'élèves de ladite école, ils étaient surpris d'apprendre par leur progéniture que la directrice a procédé à la séparation des élèves entre filles et garçons dans les classes de cours. “La directrice a pris plusieurs décisions telles que séparer les élèves surdoués des moyens et des faibles, mais on ne s'est pas opposé à cette décision si elle pourrait encourager les élèves et créer un climat de concurrence”, selon des parents d'élèves. Mais, par contre, ces derniers se sont opposés à l'initiative de la séparation des garçons et filles dans les classes. “Cette mesure peut créer un climat de discrimination à nos enfants surtout à cet âge tendre, on ne peut pas tolérer ce genre de décision dans une école publique”. Les parents d'élèves ont organisé un sit-in devant l'école exigeant l'annulation de cette procédure. “Aussitôt informé, le ministère de l'Education a immédiatement pris contact avec le directeur de l'éducation d'Alger-Ouest pour s'enquérir de la véracité des faits”, nous a déclaré le conseiller à l'information auprès du ministère de l'Education contacté par téléphone. Le directeur de l'éducation a dépêché une inspection sur les lieux et a eu à discuter avec les parents d'élèves sur les faits. L'inspection a constaté, en effet, sur place que la directrice a voulu engager “une expérience”, selon le conseiller à l'information “mais qui est, en fait, contraire aux instructions et directives du ministre de l'Education ainsi que les lois de la République et les principes des institutions publiques". Pour notre interlocuteur, “la mixité dans l'Ecole algérienne est tout à fait naturelle, elle vise à la cohabitation entre les garçons et les filles”, c'est suite à cela que le directeur de l'éducation d'Alger-Ouest a décidé, dans l'immédiat, de mettre “fin à cette expérience” et les cours vont se dérouler normalement. Interrogé sur des mesures qui pourraient être prise à l'encontre de la directrice, notre interlocuteur affirme que “son initiative a été annulée”. Le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, avait déjà mis en garde les directeurs des établissements scolaires ainsi que les enseignants de pratiquer la discrimination des sexes en classe. Ce n'est pas la première fois que des directeurs tentent de supprimer la mixité dans les établissements scolaires. D'ailleurs, au cours d'une visite de travail effectuée l'année passée dans la wilaya de Tipasa, le ministre de l'Education s'était mis en colère en constatant que les filles étaient séparées des garçons dans les classes. De même, d'autres cas ont été constatés dans la wilaya de Médéa où les filles étaient séparées des garçons dans les salles de cours par un mur érigé pour la circonstance. Dans ce sens, M. Benbouzid avait insisté, à chacune de ses visites d'inspection, sur la nécessité de la transmission aux enfants des principes islamiques dans un milieu mixte sans séparer les filles des garçons. “Notre école est républicaine. Je ne veux plus de politique dans nos écoles et je n'accepterai pas la division entre les filles et les garçons. L'Ecole algérienne est mixte et elle le restera”. a-t-il affirmé à plusieurs reprises.