1ere partie Mélissa a un doux sourire en se remémorant la fois où Hamidou lui avait envoyé sa cousine pour lui faire part de l'intérêt qu'il lui portait. Il est charmant et très sociable. Dans la cour, il est toujours entouré. Il a toujours quelque chose à dire et il est très sollicité par ses copains quand ils ont des problèmes en mathématiques. Mélissa l'a tout de suite remarqué, et elle est fière qu'un garçon comme lui s'intéresse à elle, même si elle n'est pas portée sur les histoires d'amour. Elle se consacre à ses cours. Elle est claire dans la réponse qu'elle lui envoie. Elle veut bien, mais plus tard. Ils étaient alors au lycée, lui en terminal et elle en première. Malgré leur jeune âge, ils avaient la sagesse des grands. Tous deux avaient décidé de se consacrer aux études et une fois à l'université, ils feront part de leur projet commun à leurs parents. Si Hamidou obtient le bac sans problème, ce n'est pas le cas de la jeune fille, trois ans plus tard. Elle a beau y mettre tout son cœur, elle ne réussira pas. Elle déprime presque. Si Hamidou n'avait pas été à ses côtés, elle ignorait comment elle aurait fait pour s'en remettre. - Tu peux toujours faire une formation en paramédical. - Non, je n'aime pas la maladie. Je ne supporterais pas de voir les malades souffrir, lui confie-t-elle. Et ne pas pouvoir les soulager ! - Un stage en secrétariat ou en informatique. Tu n'aurais aucun problème pour te trouver un travail dans le quartier. Mélissa habite un quartier de Bouira où des petites sociétés ont fait leur apparition. - D'accord, dit-elle. Ce sera mieux que de rester à la maison, à faire le ménage ou à regarder la télé ! Mélissa en a horreur. Sa mère Wahiba doit toujours lui crier après pour obtenir satisfaction. Une demi-heure de rappel pour qu'elle daigne se lever de son bureau, pour rincer la vaisselle ou repasser le linge. Lorsque la jeune fille part passer des examens dans un centre de formation à Médéa et qu'elle réussit, sa mère pousse un soupir de soulagement. Elle allait enfin se rendre utile. Comme le stage prendra trois années, Hamidou décide d'aller voir la mère de Mélissa afin d'envoyer ses parents la demander en mariage. - Pourquoi maintenant ? Nous avons encore le temps. - Tout le monde verra d'un mauvais œil mes visites à Médéa, répond le jeune homme. Et qui sait comment ils réagiront si un tiers le leur apprenait ! Je ne veux pas te faire de problème. On officialise afin d'éviter les problèmes. - On se mariera quand ? - Dès que j'aurai du travail, dit-il. Mais si tes parents acceptent, on se fiance prochainement. Les choses évoluent comme l'avait espéré Hamidou. Leurs parents leur donnent leur bénédiction, et bien avant qu'elle n'entame son stage, ils se fiancent. Ils ne donnent pas une grande fête. Seules leurs familles sont présentes. Comme le remarque Wahiba, Mélissa parait indifférente. Aucune émotion n'est venue rosir son beau visage blond. À aucun moment, ses yeux noisettes n'ont brillé. Ce n'est pas le cas de Hamidou qui suffoque presque de joie. Des larmes brillent dans ses yeux quand il lui passe la bague de fiançailles au doigt. La mère se garde de faire des remarques à sa fille en leur présence. Elle attend qu'ils soient partis pour lui parler… À suivre A. K.