L'Iran est prêt à une reprise rapide des négociations avec les grandes puissances qui suivent son dossier nucléaire controversé, a déclaré hier le porte-parole des Affaires étrangères. “Nous espérons qu'avec une approche juste reconnaissant le droit de la République islamique à avoir des activités pacifiques nucléaires, nous pourrons avoir dans un proche avenir des négociations” avec le groupe 5+1, a dit Ramin Mehmanparast lors de son point de presse à Téhéran. Ce groupe est formé des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) et de l'Allemagne. Des représentants de ces six pays doivent se réunir aujourd'hui à New York, où se trouve le président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour participer à l'Assemblée générale de l'ONU. Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran ne cesse de démentir. Téhéran avait décidé en juin de suspendre jusqu'en septembre les négociations avec le groupe 5+1, après l'adoption par le Conseil de sécurité d'une nouvelle résolution assortie de sanctions condamnant l'Iran pour sa politique nucléaire, surtout son refus d'arrêter l'enrichissement d'uranium. “À propos du groupe 5+1, le président (Ahmadinejad) a fait des déclarations franches soulignant la disponibilité (de l'Iran) pour des négociations”, a rappelé le porte-parole. M. Ahmadinejad a déclaré aux médias américains que l'Iran était prêt à reprendre les négociations avec les grandes puissances. La dernière résolution du Conseil de sécurité, la sixième du genre depuis 2006, a été suivie par des sanctions économiques unilatérales décidées par les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, l'Australie, le Japon et la Corée du Sud. M. Ahmadinejad a répété dimanche que ces sanctions n'avaient aucun effet sur son pays, alors que plusieurs responsables occidentaux ont affirmé le contraire.