Un autre phénomène qui est observé et qui commence à susciter l'inquiétude des familles, car prenant de plus en plus de proportions, c'est le célibat des jeunes. Ce dernier touche maintenant toutes les catégories sociales et même les populations des zones rurales où, traditionnellement, les unions se formaient à un âge précoce. Au cours de ces dernières années, les services de l'état civil enregistrent de plus en plus de mariages et de naissances en dépit des difficultés réelles que rencontrent les jeunes couples en matière d'accès au logement et à l'emploi. En effet, le nombre de mariages contractés entre 2000 à 2007 a plus que doublé, passant de 3 878 à 7 868 mariages. Cette situation est décrite comme normale puisque le phénomène est observé dans toutes les sociétés qui viennent de sortir d'une crise ou d'une guerre. Cela est souvent interprété comme une espèce de rattrapage des années perdues pour la réalisation des unions, retardées parce qu'empêchées par des facteurs exceptionnels (situation sécuritaire). La reprise de la nuptialité (mariages enregistrés au cours d'une année) est une des conséquences des nouvelles conditions qui caractérisent le climat général dont, principalement, l'amélioration de la sécurité et la relance de la machine économique. Mais un autre phénomène qui est observé et qui commence à susciter l'inquiétude des familles, car prenant de plus en plus de proportions, c'est le célibat des jeunes. Ce dernier touche maintenant toutes les catégories sociales et même les populations des zones rurales où, traditionnellement, les unions se formaient à un âge précoce. L'explication qui est fournie par les analystes est basée sur l'argument selon lequel les phénomènes de population sont aussi des révélateurs importants en ce qui concerne les mutations qui s'opèrent au sein de la société et peuvent aussi découler d'un changement des mentalités et des rapports entre les individus et entre hommes et femmes qui se met en place. Si le célibat est perçu comme un choix délibéré par de nombreuses personnes, justifiant cela par différentes échappatoires parce que mal vu par la société et par les familles, il est, en outre, mal vécu par d'autres personnes qui attendent de pouvoir se caser et avoir une descendance. Ayant ses propres causes, le célibat touche quasiment tous les foyers qui voient encore sous leur toit des adultes âgés, ayant la quarantaine voire plus sans aucun espoir de convoler en justes noces. Il faut aussi dire qu'au-delà de la quarantaine, il devient difficile de trouver chaussure à son pied même si certains arrivent toujours à se marier avec toutes les difficultés que cela suppose. La probabilité liée aux mariages tardifs est presque nulle chez nous, ce qui justifie le terme “célibat définitif” utilisé par les démographes pour les célibataires ayant atteint 50 ans. D'ailleurs, le recul de l'âge au 1er mariage a été confirmé par les statistiques fournies par le dernier recensement qui situent cet âge à 33 ans pour les hommes et à 29,9 ans pour les femmes.