Serait-ce la conséquence de l'amitié qui lie le président Abdelaziz Bouteflika à son homologue français ou une décision mue par des calculs politiques : le dossier Algérie en France serait géré directement par le palais de l'Elysée. Pourtant, les usages diplomatiques veulent qu'une telle mission soit du ressort du ministère des Affaires étrangères. Ce qui expliquerait sans doute la position frileuse de la France à l'égard de certaines questions relevant de la politique intérieure de l'Algérie, en particulier le bras de fer actuel entre le pouvoir et certains titres de la presse indépendante. La récente réaction du Quai d'Orsay, qualifiée de molle par de nombreux observateurs, trouve ainsi toute son explication.