Trente ans après avoir perdu la Maison-Blanche, l'ancien président américain, Jimmy Carter, a un emploi du temps plus chargé que jamais et est omniprésent dans les médias, où il cultive son franc-parler et son image de défenseur des causes progressistes. Toujours alerte à l'approche de son 86e anniversaire, le 1er octobre, Jimmy Carter a multiplié les interventions, ces derniers temps, sur des dossiers controversés, brisant par là même une règle – non écrite – imposant une certaine réserve aux anciens présidents américains. Il a ainsi appelé, tour à tour, les Etats-Unis à tenter d'améliorer leurs relations avec l'Iran et la Corée du Nord, critiqué ce qu'il considère comme la mauvaise volonté d'Israël envers le processus de paix au Proche-Orient, et défendu fermement le droit des musulmans à bâtir une mosquée à deux pas de Ground Zero à New York. Jimmy Carter n'a jamais été un ancien président discret. Un an après avoir quitté la Maison-Blanche, il a fondé le Carter Center : une organisation de promotion des élections et de médiation dans les conflits à travers le monde. Il s'est vu attribuer le prix Nobel de la paix en 2002.