Au Mouloudia d'Alger, le club le plus populaire d'Algérie, on est à des milliers de lieues du professionnalisme. On continue à gérer ce prestigieux club d'une manière primitive, où les anciennes pratiques semblent faire de vieux os chez le Doyen. Il est vrai que le passage au professionnalisme a été parachuté instantanément par les dirigeants du football national, suite aux exigences des hautes sphères qui gèrent la balle ronde dans le monde, mais il faut savoir que ce nouveau mode de gestion a démarré sur de fausses bases au Mouloudia d'Alger. D'ailleurs, les industriels ne se bousculent pas au portillon pour investir dans la nouvelle société commerciale du MCA, du moment que tout n'est pas clair au sein de la nouvelle direction. Beaucoup de personnes se sont demandées comment un club comme le MCA n'attire pas les investisseurs, alors, qu'en principe, il pourrait s'agir d'un projet fructueux. Chercher la raison ? Il ne faut pas aller très loin. Elle réside tout simplement entre les murs du quartier général du Doyen, sis à Chéraga. Tout le monde est d'accord sur le fait que les locataires de la “Villa” ne possèdent aucune caractéristique pour espérer décrocher une place au sein du conseil d'administration. Malheureusement, ils sont là contre vents et marées. Il aurait été plus sage pour les Bouhraoua, Tafat, Aouf, Amrous, Abdelouahab, Longar et Haddad (à ne pas confondre avec Ali l'ETRHB) de quitter les lieux afin de permettre l'intronisation de gens capables de mener le club à bon port et le mettre à l'abri du besoin. Encore une fois, malheureusement, la réalité est tout autre. Tout le monde réclame son argent, à commencer par les simples employés de la “Villa”, que les responsables n'arrivent même pas à satisfaire. On se demande quel est donc l'apport des membres du conseil d'administration de la SSPA-le Doyen ? Pour le moment, il est négatif. Au MCA, on veut simplement l'argent des investisseurs. D'ailleurs, c'est cela qui a fait fuir Ali Haddad, qui était prêt à investir au Mouloudia avant d'atterrir chez le voisin usmiste. On ne voulait pas de lui en tant que personne, mais plutôt son argent. Pourtant le patron de l'ETRHB était disposé à donner au MCA l'image qui lui sied. Les responsables du vieux club algérois (qui se targuent d'avoir une certaine légitimité historique !) n'arrivent pas à convaincre. Même les dernières rentrées d'argent, ce n'est pas eux qui sont derrière. Ce sont des personnes étrangères au conseil d'administration qui ont pu offrir une bouffée d'oxygène au club en ramenant quelques sponsors et régler quelques problèmes quotidiens. Malgré cela, les membres du conseil d'administration s'adonnent à leur jeu favori, s'échanger les accusations. Il est clair qu'à ce rythme, le MCA se dirige droit vers une impasse. Tant qu'on ne change pas la manière d'agir et qu'on ne laisse pas les hommes compétents agir pour redorer le blason du vieux club algérois, il ne faut surtout pas s'attendre à des miracles. Le MCA perdurera dans la médiocrité jusqu'à sa disparition.