À l'instar de tous les joueurs de la JSK, qui rêvent désormais d'une nouvelle consécration continentale, les frères Dob caressent le vœu de vivre ensemble des moments fabuleux. Pourtant, Mounir, l'aîné, et Fodil, le cadet, ont connu, jusque-là, deux parcours certainement différents. Le premier a déjà eu la chance de remporter deux finales africaines avec la JSK. Le second, lui, s'apprête à vivre un événement qui compte beaucoup dans la carrière d'un footballeur. Mais voilà que leur esprit fraternel est encore doublé d'une grande complicité sur le terrain comme dans la vie de tous les jours. À quelques jours de cette fameuse finale aller de la Coupe de la CAF, JSK-Tonnerre de Yaoundé, la tension règne déjà chez les Dob où toute la famille, grands et petits, vit déjà au rythme de la “saga” africaine. Dimanche soir, le téléphone sonne au domicile des Dob. Il est 21h30. En principe, les deux larrons sont déjà à la maison. C'est Fodil qui est le premier sur le téléphone, il décroche. Sans hésiter, le sujet est vite abordé : la finale de vendredi. “Pour moi, c'est un rêve de jouer une finale africaine sous le maillot de la JSK, dira d'emblée Fodil. Lorsque je me rappelle que durant les deux dernières finales face à Ismaïlia puis l'Etoile du Sahel, j'ai vécu des moments inoubliables dans… les tribunes, j'ai bien de la peine à croire que celle-là, je vais la vivre sur le terrain. C'est pour vous dire que je brûle d'impatience avant cette finale car je suis persuadé que la JSK va frapper un grand coup et que notre merveilleux public sera, une fois de plus, ravi”, enchaînera celui que les supporters des Vert et Jaune continuent d'appeler affectueusement “Capsoula” pour reprendre un héritage difficilement légué par les “Chnaoua” du Mouloudia d'Alger. À côté, Mounir est beaucoup plus serein. “J'ai eu la chance de disputer déjà deux finales victorieuses et je m'apprête à vivre un bonus extraordinaire, dira-t-il. Depuis quelques jours déjà, nous avons décidé d'oublier carrément tous nos déboires en championnat pour nous consacrer pleinement à cette finale. Le Tonnerre de Yaoundé est une sacrée référence mais la JSK a aussi les moyens de défendre son titre et sa renommée continentale. La Coupe d'Afrique a son cachet spécial et la JSK a toujours su relever de grands défis à l'échelle internationale. Il suffira de préparer idéalement cette finale, de se concentrer au maximum sur cet objectif bien précis et notre merveilleux public sera certainement au rendez-vous pour nous stimuler et nous porter littéralement vers le sacre”, poursuit Mounir Dob. Concernant la complicité entretenue avec son frère Fodil, Mounir avoue lui avoir refilé quelques trucs : “Je lui ai surtout expliqué qu'une finale africaine est un événement exceptionnel où la moindre faille peut être fatale. J'espère seulement que nous autres attaquants seront à la hauteur pour inscrire un maximum de buts avant la finale retour le 24 novembre à Yaoundé”, conclut Mounir avec son amabilité habituelle. Après une dernière nuit, qu'ils devaient passer hier soir en famille, les deux frères Dob quitteront aujourd'hui le domicile familial avec la bénédiction de papa et maman mais aussi les encouragements des copains du quartier. Durant trois jours, dans leur retraite des grandes circonstances à Sidi Fredj, Mounir, Fodil et tous les autres Canaris comptent affûter discrètement leurs armes pour étouffer le “Tonnerre” et, pourquoi pas, écrire une nouvelle page d'histoire au fameux Jumbo-jet africain. M. H.