L'université de Béjaïa a abrité, les 27 et 28 septembre dernier, les Assises nationales en sciences mathématiques. La rencontre a permis aux responsables en charge de la recherche scientifique et du développement technologique de faire un état des lieux sur la recherche en mathématiques en Algérie. Les enseignants chercheurs, essaimés au niveau des différents centres et universités, étaient conviés, quant à eux, à faire des propositions et des recommandations bien que la “feuille de route” soit déjà esquissée. C'est le cas notamment avec la mise en place des pôles d'excellence et autres pôles de compétences. Les pouvoirs publics ont pris conscience que malgré les “excellentes individualités scientifiques” opérant au niveau des structures de recherche, que la solution, pour changer la donne, passe par la mise en réseaux des ressources. C'est ainsi qu'il sera possible, a-t-on indiqué, “de fédérer les synergies, mais également d'optimiser et de rentabiliser les énormes infrastructures” qui sont mises progressivement en place dans diverses entités de recherche. L'Algérie prévoit d'ici la fin 2011 d'achever l'installation des huit pôles d'excellence, identifiés suite à la publication Global Research Report-Africa. Dans le classement établi, en avril 2010, par Thompson Reuters, il est indiqué que “l'Algérie dispose d'un fort potentiel scientifique”. D'où son classement au troisième rang sur le continent africain. Les huit pôles envisagés sont : sciences des matériaux, où l'Algérie est classée première à l'échelon africain, engineering, informatique, chimie, physique et mathématiques. Cependant, bien que le nombre des publications soit en évolution constante, les chercheurs algériens souffrent du manque de visibilité. D'où l'idée de les encourager à publier dans les revues spécialisées retenues par Web of Science. C'est à ce prix que les chercheurs et donc les universités algériennes peuvent espérer une place au classement Shanghai.