La brigade économique et financière (BEF) relevant de la sûreté de wilaya vient de rouvrir un dossier ayant trait à une affaire de dépassement d'une parcelle de terre cultivable d'une superficie de 5000 m2 au niveau de la localité de Bir El-Djir. Les sept fellahs qui exploitent légalement, depuis 1987, une EAC de vingt-quatre hectares s'insurgent contre le fait accompli. Le secrétaire général de wilaya de l'UNPA interpelle les plus hautes autorités locales et centrales sur la “délivrance frauduleuse des permis de construire pour la réalisation des habitations de haut standing non conformes à la loi”. Le mot est lâché et il faut qu'on s'arrête. Le terrain objet du litige, d'une superficie de cinq mille mètres carrés, comporte vingt et un lots à bâtir sur une assiette foncière agricole mitoyenne à la coopérative immobilière Saâd-Mohamed. Les fellahs, tout autant que le responsable de l'UNPA enfoncent le clou en mettant en cause et les bénéficiaires et des élus de l'APC de Bir El-Djir. “Nous sommes en mesure de prouver qu'il y a eu utilisation de faux documents et la complicité des corrompus”, affirment mordicus les fellahs. En août 2007, le P/APC de Bir El-Djir avait pourtant ordonné au président de la coopérative immobilière chahid Saâd-Mohamed, sise dans le quartier Emir-Abdelkader (ex-Bernard ville), d'arrêter les travaux. Le secrétaire général de l'UNPA avait, dans une correspondance adressée aux responsables locaux, soulevé les “suspicions ayant pesé lourdement sur le changement radical et subit de l'APC ayant conduit à la levée de la suspension des permis alors que le litige demeurait en l'état”. Voici qui ajoute de l'eau au moulin des fellahs qui dénoncent ce contentieux qui pourrait s'agir, selon eux, d'un “détournement de deniers publics”. Les fellahs regroupés dans une exploitation agricole collective (EAC) n'hésitent pas à pointer du doigt un ancien président de l'APW d'Oran ainsi qu'un vice-P/APC de Bir El-Djir. Selon les déclarations d'un membre de l'EAC chahid-Achabi-Hanifi, les dès étaient pipés à l'avance dès lors que l'ancien P/PAC de Bir El-Djir, qui avait signé les permis de construire, s'était rétracté en ordonnant au président de la coopérative Saâd-Mohamed de “surseoir à tous les travaux de viabilisation jusqu'à éclaircissement de la situation”. Les fellahs, qui précisent toutefois le caractère de la procédure légale de l'implantation initiale de la coopérative sur la superficie de 3,48 hectares, contestent, en revanche, le “grignotage” dont ils seraient victimes. “Nous avons été injustement dépossédés d'une superficie de cinq mille mètres carrés qui nous revenait de droit”, déplorent-ils. Ils s'insurgent contre “les envahisseurs qui n'ont pas hésité à détruire l'investissement agricole qui y était réalisé et financé par le FNDRA”. Selon eux, “ces actes de vandalisme” auraient provoqué la destruction de quatre cents pieds d'orangers, de deux cents pieds d'oliviers de bordure et la détérioration d'un bassin d'eau de mille mètres cubes. Un autre son de cloche fait état d'une décision tout à fait légale concernant le permis de lotir rectificatif de cette coopérative qui avait fait l'objet de visa de la part de subdivision de la construction (SUCH). En effet, un permis délivré le 27 mars 2007 “en conformité avec le cadastre” et les services concernés qui ont positivement répondu à la demande du président de la coopérative de modifier le lotir de la parcelle de 3,48 hectares à haï Emir-Abdelkader. Voici, en tout cas, un terrain qui continue d'alimenter la polémique et de susciter autant d'interrogations et de convoitises dans une zone à protéger et une zone dite à habitat individuel…