Kim Jong-iI va rendre son tablier. Son fils lui succédera selon un rituel établi par l'inventeur de la dynastie des Kim, le fondateur de la Corée communiste, Kim Il-sung. Le fils de ce dernier, Kim Jong-il, a promu à son tour, son plus jeune fils au rang de général quatre étoiles de l'armée. Le jeune homme d'une vingtaine d'années va succéder à son père qui a régné sur Pyongyang durant presque un demi- siècle ! L'annonce a été faite à quelques heures de l'ouverture de la réunion exceptionnelle du parti des travailleurs qui n'est convoqué que pour procéder aux changements dynastiques. La dernière conférence du parti s'est tenue en 1980. Le premier président du pays, Kim Il-sung, avait alors confirmé son fils Kim Jong-il à sa succession. Âgé de 68 ans, malade, Kim Jong-il a pris le contrôle de la Corée du Nord à la mort de son père, Kim Il-sung, en 1994. Il a choisi son troisième fils pour lui succéder. La promotion de Kim Jong-un marque tout de même un tournant dans la succession de pouvoir nord-coréen. Le jeune homme, âgé de 27 ans, a été scolarisé en Suisse, avant de finir ses études à l'université militaire Kim Il-sung de Pyongyang. La sœur du dirigeant nord-coréen, Kim Kyong-hui, a également été promue au rang de général. Elle est l'épouse de Jang Song-thaek, l'homme considéré comme le plus puissant du régime après Kim Jong-il en tant que premier vice-président de la Commission nationale de la défense. Ils seraient chargés de former et aider le jeune Kim dans son accession au pouvoir. Le nom de Kim Jong-un a été prononcé par les médias nord-coréens pour la première fois hier. L'âge du jeune homme, qui serait le troisième fils de Kim Jong-il, reste incertain. Il aurait étudié en Suisse. Ses deux frères aînés auraient été écartés du pouvoir. L'un d'eux se serait fait arrêter avec un faux passeport en tentant de se rendre au Disneyland de Tokyo. Le jeune dauphin n'a plus qu'à attendre la mort de son père dont la santé chancelante, victime d'une attaque cérébrale il y a deux ans, est l'objet d'inquiétudes. “Ça peut être plus rassurant pour la population et pour le contexte régional de clarifier la situation de la succession, de montrer qu'il y a encore un pilote dans l'avion”, notent les spécialistes de la Corée du Nord.