Les contraintes qui pèsent sur chaque rentrée universitaire sont l'hébergement et la restauration. Deux principales prestations que les étudiants ont toujours décriées. À en croire les responsables de l'Office national des œuvres universitaires (Onou), chargé de ces prestations, la prise en charge des étudiants se fera “dans de bonnes conditions”. Selon M. Zellagui, directeur de l'amélioration des conditions de vie des étudiants à l'Onou, “il n'y aura pas de déficit. Toutes les demandes d'hébergement seront satisfaites.” Cent mille demandes au niveau national sont déjà enregistrées au niveau de l'office. 64% pour les filles et 36% pour les garçons. L'offre (ou les places disponibles) de l'Onou est de 170 000 lits pour faire face à une éventuelle nouvelle demande. “Le stock de 70 000 lits sera utilisé pour répondre à de nouvelles demandes suite, par exemple, à un transfert ou pour absorber la surcharge de certaines résidences universitaires”, explique M. Zellagui. Et d'ajouter que pour l'heure l'office comptabilise 430 000 résidents à travers tout le territoire national. Pour ce qui est des résidences universitaires de la capitale, la demande enregistrée est de 6 500 dont 4 500 filles et 2 000 garçons. L'offre de l'Onou est de 100 000 places réelles. “Ce qui veut dire que nous sommes à l'aise et pas en situation de déficit puisque nous avons un stock de 3 500 lits.” Ce stock, explique le directeur de l'amélioration des conditions de vie des étudiants à l'Onou, “sera utilisé également pour d'éventuelles demandes suite à un transfert justifié ou pour pouvoir revenir à la capacité réelle et théorique de chaque résidence universitaire”. Les nouvelles demandes d'hébergement suite à un quelconque transfert, qui sont minimes, ne seront satisfaites par l'Onou que si le transfert est justifié. C'est-à-dire si la filière vers laquelle l'étudiant a eu l'accord de changement n'existe pas dans la wilaya de résidence, car l'orientation des bacheliers se fait sur la base de la carte universitaire. Le renforcement du réseau d'établissements et autres centres universitaires du secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui a “rapproché” plusieurs filières de la wilaya de résidence de l'étudiant, fait que le taux d'hébergement diminue au fil de la réception de nouvelles structures. Nombreux sont les bacheliers qui ne sont plus contraints de se déplacer vers la capitale ou une autre grande ville pour suivre leurs études supérieures. “Le taux d'hébergement national a baissé par rapport aux précédentes années et ne représente que 42 %.” Question : Des places disponibles et point de déficit au niveau des différentes résidences universitaires mais à combien d'étudiants par chambre ? En fait, la situation n'est pas identique dans toutes les cités. Tout dépend du lieu et de la demande enregistrée. Si certaines résidences sont fermées et affichent zéro demande telle celle de Jijel, d'autres fonctionnent avec leur capacité réelle de 2 à 3 par chambre, au niveau des grandes villes où la demande est beaucoup plus importante, une certaine surcharge peut être enregistrée. En d'autres termes, les étudiants sont contraints de cohabiter à 5 par chambre ! Le problème se pose beaucoup plus au niveau des résidences pour filles car le taux des bachelières dépasse celui des bacheliers et la distance entre le lieu de résidence et la faculté qui ouvre droit à une chambre universitaire, est plus courte par rapport à celui des garçons. Mais, se voulant rassurant, M. Zellagui précise que “des efforts sont fournis pour absorber la surcharge et pouvoir revenir à la capacité réelle de chaque résidence”. C'est-à-dire pour un maximum d'occupation de 3 par chambre. Et c'est à l'issue de l'inscription de tous les étudiants que l'Onou se tournera vers le stock pour alléger les résidences surchargées. Un problème qui tend à disparaître, note l'orateur avec la réception de nouvelles structures. D'ailleurs, pas moins de 35 nouvelles résidences sont en cours d'inauguration à travers plusieurs grandes villes comme Constantine, Sétif, Oran, Sidi Bel-Abbès… Accès gratuit au net pour les résidents Autre instruction du premier responsable de l'Office national des œuvres universitaires, la généralisation de l'utilisation de l'internet, wifi, par les résidents. “L'accès est totalement gratuit. Avant, les résidents payaient un prix symbolique de 20 à 40 DA mais à partir de cette rentrée le service est gratuit.” Enfin, pour ce qui est du transport, il n y a aucun problème puisque l'Onou dispose d'un parc de 4 400 bus à travers tout le territoire national dont près de 1 000 au niveau de la capitale.