Tentaculaire qu'il est, puisqu'il ne cesse de se développer anarchiquement dans tous les sens, le marché bi- hebdomadaire de Mila a fini par engloutir toute la partie nord de la ville. Le marché bihebdomadaire se tenant le samedi et le mardi de chaque semaine continue à défrayer la chronique à Mila en raison de toutes les nuisances qu'il ne cesse d'occasionner, tant pour les riverains que pour l'environnement. Tentaculaire qu'il est, puisqu'il ne cesse de se développer anarchiquement dans tous les sens, ledit marché a fini par engloutir toute la partie nord de la ville, paralysant, du coup, tous les établissements étatiques situés dans cette zone et mettant à rude épreuve, dans le même temps, les centaines de locataires qui ne peuvent plus quitter leur domicile ou y rentrer qu'au prix de mille et une gymnastiques. En effet, atteindre le centre pédagogique spécialisé ou le siège de la direction des transports, ou celui des services d'orientation scolaire un mardi matin relève pratiquement du parcours du combattant. Les portails de ces établissements publics, comme ceux du CEM Emir-Abdelkader, du bâtiment abritant les directions de l'emploi, des mines et de la formation professionnelle sont tout simplement inaccessibles les jours de marché, les passages y menant étant obstrués d'étals et de monde, ce qui donne invariablement lieu à des sautes d'humeur, voire à des querelles entre marchands ambulants et employés de ces services. Cela, sans parler des tas d'ordure qu'on abandonne sur les lieux après chaque rendez-vous, au grand dam du cadre de vie et des riverains soucieux de leur environnement. Cette déplorable situation dure depuis belle lurette sans qu'il y ait de la part des pouvoirs publics une véritable volonté d'y remédier. Le wali sortant avait, à l'occasion d'une session de l'APW, fustigé les autorités municipales et tous ceux qui ont “pignon sur ce dossier” de trouver une solution à ce problème, mais rien n'a été fait en ce sens. Certes, nul ne souhaiterait la disparition de ce pôle commercial pour les importantes fonctions économiques et sociales qu'il remplit (il emploie près d'un millier de personnes, selon des estimations). Néanmoins, sa délocalisation vers un autre espace, où tout le monde trouverait son compte, n'est que vivement souhaitée.