Face à l'immobilisme des responsables, Mila, capitale de la wilaya, est devenue une véritable foire d'empoigne où toutes sortes de nuisances y sont omniprésentes. Tant et si bien que les citadins ne savent plus sur quel pied danser devant un cadre de vie qui se dégrade à vue. La domiciliation du marché bihebdomadaire à proximité des cités Boutout, Bensalah et les 500 Logements est pénalisante à bien des égards tant elle indispose le voisinage et empoisonne la vie des riverains. Ce négoce effréné se développe de surcroît juste devant sinon dans la périphérie immédiate de certaines institutions de l'Etat telles que la CNR, Algérie Télécom (agence commerciale), le centre médico-pédagogique pour handicapés et quelques établissements scolaires. De la gadoue de l'hiver en passant par les épais écrans de poussière en été générés par une noria incessante de véhicules et d'engins de toutes sortes, les habitants de ces quartiers ont un mal fou à se frayer au milieu de la cohorte un bout de chemin pour vaquer à leurs occupations ou rentrer chez eux. Cette partition endiablée de bruits assourdissants et de squat tous azimuts des trottoirs et de la chaussée dont « seul » le commerce informel en a le secret, se joue chaque samedi et mardi que Dieu fait. L'état des lieux est si lamentable que le wali a, lors d'une sortie d'inspection il y a quelques semaines, vilipendé l'incurie des responsables les interpellant sur l'urgence de délocalisation du marché. De l'avis de quelques résidents, « la densité et le flux monstrueux des activités commerciales dans ces lieux seraient à l'origine du ralentissement de la cadence des travaux de réalisation de certains projets comme les sièges de la DCP, la DJS, les 36 logements LSP et les 100 locaux par commune ».