Les commerçants ont baissé leurs rideaux pour dénoncer le redressement fiscal abusif effectué par l'ex-directeur des contributions de Bouzeguène. Le chef-lieu de la commune et de la daïra de Bouzeguène, dans la wilaya de Tizi Ouzou, s'est transformé lundi en ville morte, suite à la grève générale initiée par les commerçants de toute la daïra, après l'expiration du préavis de grève lancé au terme des démarches effectuées auprès des autorités locales, APC et daïra. Tous les commerçants ont baissé leurs rideaux à l'exception des transporteurs privés (fourgons), dont la principale revendication reste l'état des routes. Les services de médecine d'urgence, des pharmacies et des boulangers ont été autorisés à travailler jusqu'aux environs de huit heures. Cette grève est intervenue à la suite d'une entrevue soldée par un échec avec le président de l'APC et le chef de daïra de Bouzeguène. La plateforme de revendications qui nous a été remise renferme des revendications professionnelles propres à l'activité commerciale et socioéconomiques. Sur le plan professionnel, il est précisé que de nombreux commerçants demeurent toujours sous le poids du redressement fiscal effectué par l'ex-directeur des contributions de Bouzeguène. Les commerçants concernés ne peuvent plus se faire délivrer d'extraits de rôle. Rappelons qu'une grève générale à été observée, il y a environ huit mois, pour protester contre les redressements fiscaux jugés abusifs par les commerçants. Cette grève a donné des résultats, celui de la mutation du directeur des contributions de Bouzeguène, exigé par les commerçants, toute en souhaitant une étude approfondie de leur situation fiscale sur le chiffre d'affaires, la taxe sur la location et la taxe foncière. Le second volet des revendications concerne le développement local. “La commune et la daïra de Bouzeguène, note la déclaration, vit un marasme économique, social et culturel profond. La région est vierge et dénuée de programmes de développement. La vie économique est réduite à la seule activité commerciale. Aucune infrastructure ayant trait au progrès n'existe.” La déclaration précise que la réalisation des projets est soit lente, soit mal faite, citant, pour exemple, la réalisation du réseau de l'alimentation en eau potable, l'état lamentable des routes, engendrant poussière et boue, ce qui entraîne des désagréments à tous les habitants de Bouzeguène. La déclaration conclut : “La région nécessite un véritable plan Marshal pour sortir du sous-développement et mener l'ensemble de la daïra vers le progrès.”