La construction d'une nouvelle gare routière et l'aménagement d'aires de stationnement sont prévus dans le cadre d'un vaste programme visant à rendre la circulation automobile moins contraignante. La création d'une nouvelle capitale pour désengorger socialement et économiquement Alger n'est pas au programme du gouvernement. C'est le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khoudri, qui l'a indiqué, jeudi à l'Assemblée populaire nationale (APN), au nom du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, à l'occasion d'une séance plénière consacrée aux questions orales. “Il n'y a aucun projet de transfert de la capitale pour le moment et la wilaya d'Alger demeurera la capitale”, expliquera le ministre en se fondant sur l'adoption du plan national d'aménagement du territoire par le Parlement qui “ne comporte aucune mention ou choix d'un nouveau lieu pour la capitale du pays”. Interpellé à propos des difficultés de vie à Alger, le ministre indiquera que ces “difficultés ne datent pas d'aujourd'hui, mais existent depuis l'indépendance, du fait de la grande pression démographique, le nombre d'habitants ayant augmenté en 50 ans, ce qui a nécessité la réalisation de nombreuses infrastructures qui ne répondent cependant pas toujours aux normes internationales”. Dans ce cadre, le ministre attribuera la densité quotidienne dans les zones urbaines et sub-urbaines de la capitale à l'usage excessif des voitures particulières. “C'est le manque de moyens de transport en commun dans ces régions qui est à l'origine de cette situation”, dit-il, précisant dans le même temps que “le réseau des bus de transport urbain évalué à 3 454, des bus de transport des étudiants au nombre de 1 389 et des camions de transport de marchandises, constitue un facteur essentiel de l'encombrement de voies de la capitale”. Evoquant la prise en charge de cette situation, le ministre a parlé de la nécessité de l'élaboration d'un programme de développement global sur l'organisation de la circulation des personnes et des biens à Alger, incluant tous les moyens de transport. À propos du métro, le ministre expliquera que la première ligne Grande Poste-Haï El-Badr sur 9 km sera bientôt mise en fonction et devra transporter 300 000 voyageurs/jour, outre les 3 extensions de cette ligne qui sont HaI El-Badr-El-Harrach sur 4 km dont les travaux son en cours, la ligne Grande Poste-Place des Martyrs sur 2 km en cours de réalisation également et HaI El-Badr-Aïn Naâdja sur 3,6 km et dont la réalisation sera entamée dès que l'entreprise chargée des travaux sera choisie. S'agissant des gares routières et des aires de stationnement, le ministre dira qu'il est question de mesures pour “mettre fin à l'anarchie des stationnements créée par les transporteurs, tels la réalisation de 32 stations urbaines, la suppression des aires de stationnement sur les voies rapides, l'aménagement de 21 stations pour véhicules de transport urbain, la réalisation d'une station au Caroubier pour les taxis de transport inter-wilayas, et le lancement d'une étude pour la création d'une autre gare routière inter-wilayas à Bir-Mourad-Raïs”. Quant au transport de marchandises, le centre de réception et de traitement des marchandises non conteneurisées a été transféré du port d'Alger aux ports de Djen Djen et Mostaganem en assurant leur transport par train au moyen d'une filière de la SNTF. Le ministre évoquera dans le même temps un plan élaboré en 2004 conforme au plan d'orientation de l'aménagement du territoire pour la gestion du trafic routier et du stationnement. Ce plan prévoit notamment l'interdiction de la circulation des véhicules lourds de 7h à 19h dans les zones urbaines, l'interdiction de livraison de marchandises aux commerces et d'approvisionnement des chantiers de 7h à 20h. Ce plan énonce tout autant l'organisation du stationnement au niveau de 134 axes routiers à Alger et la création de voies à sens unique dans 42 axes routiers. Il est aussi question dans ce cadre du renforcement des aires de stationnement en dehors des routes au nombre, selon le ministre, de 5 560 qui ont été renforcées par 8 parkings de 1 277 places. 7 parkings d'une capacité globale de 5 400 places sont inscrits et seront réalisés dans les communes de Bir-Mourad-Raïs, Hydra, Belouizdad, Birkhadem et Kouba, note le ministre.