“Le monde du travail dispose de 88 organisations syndicales agréées et qu'en cas de mesure arbitraire contre les travailleurs par des compagnies étrangères, la justice demeure la seule alternative.” C'est du moins ce qu'a expliqué le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, jeudi à l'Assemblée populaire nationale (APN) en réponse à une question sur la problématique d'absence de représentation syndicale au niveau de certaines sociétés étrangères dans le sud du pays. Pour le ministre, “la décision de créer un syndicat relève de la volonté des travailleurs et doit se faire dans le cadre de la loi”. Concernant les opportunités de création d'emplois dans le sud du pays, le membre du gouvernement expliquera que “certaines sociétés étrangères employaient plus de 55 000 personnes”. Et d'expliquer que la loi de finances complémentaire 2009 définit les règles d'investissements créateurs d'emplois dans le cadre du partenariat où les Algériens constitueront plus de 51% des effectifs de ces compagnies à l'avenir. évoquant les difficultés rencontrées par les jeunes porteurs de projets au niveau de certaines banques pour bénéficier de prêts destinés à la création de microentreprises, M. Louh a promis de s'occuper personnellement de cette question. Le ministre parlera, dans ce cadre, du décret facilitant les mesures relatives à la création de microentreprises à travers différentes étapes, notamment l'accès aux crédits, affirmant que les difficultés rencontrées notamment le délai d'examen des dossiers, feront l'objet de débat entre son secteur et le secteur des finances pour en trouver les solutions. M. Louh fera remarquer, en outre, que le taux de croissance économique hors hydrocarbures “dépassera les 6%” à l'horizon 2014, ce qui contribuera à “faire baisser le taux de chômage”. Sur un autre sujet, le ministre du Travail a noté que le projet de code du travail sera fin prêt avant la fin de l'année. De son côté, le ministre de la Justice, garde des sceaux, M. Tayeb Belaïz, a qualifié d'“actes isolés” les abus commis par certains agents des établissements pénitentiaires et de rééducation à l'encontre des prisonniers. “Ces abus font l'objet d'investigations, d'enquêtes et de sanctions.” “Il ne faut pas généraliser ces abus et émettre des jugements sans preuves”, dit-il. Le ministre de la Justice annoncera, en outre, la promulgation prochaine d'une loi organique sur l'organisation et le fonctionnement de la Cour suprême.