Son cheval de bataille est la “normalisation” des produits alimentaires, industriels et les services (transport, restauration, hébergement, téléphonie, Internet… ). Le président de la Fédération algérienne des consommateurs n'a pas hésité à soulever les différents obstacles que rencontrent les consommateurs. Concernant le mois sacré de Ramadhan, il a mis l'accent sur la dernière semaine qui a vu une hausse vertigineuse du prix des viandes et des fruits et légumes. “Nous avons constaté une pénurie de tous les produits alimentaires durant la dernière semaine du mois sacré, et surtout les trois jours qui ont suivi l'Aïd. Les permanences n'ont pas été respectées”, déplore le président de la FAC. Mais le problème le plus grave est celui des normes de la qualité et de la sécurité des produits. “Alors qu'Afnor (Agence française des normes) exige 40 000 normes, notre pays n'a que 3 000 normes à faire respecter. Du coup, les produits de mauvaise qualité sont commercialisés au détriment de la santé et de la sécurité du consommateur”, affirme notre interlocuteur en prenant l'exemple des produits industriels importés. Son cheval de bataille est la “normalisation” des produits alimentaires, industriels et les services (transport, restauration, hébergement, téléphonie, Internet… ). Cependant, le président de la Fédération des consommateurs insiste sur la concertation. Il préconise la création et la redynamisation du conseil de la concurrence et le conseil de la protection des consommateurs où producteurs, consommateurs et administration se réunissent pour un même objectif : protéger le consommateur en lui offrant des produits de bonne qualité. “Même les fruits et légumes frais sont transportés et commercialisés dans des conditions d'hygiène inacceptables”, fait remarquer M. Hariz. Cependant, il n'a pas hésité à fustiger les concessionnaires de voitures qui ne respectent pas les garanties. “Une voiture neuve de 250 millions de centimes est sans climatiseur depuis trois mois. Le concessionnaire n'a pas rempli son contrat de garantie en ramenant dans les 48 heures qui suivent la déclaration, le compresseur défaillant du climatiseur. Alors de quelle garantie parle-t-on ? Et de quel service après-vente ?” s'interroge le président de la FAC, avant d'ajouter : “Les consommateurs sont bernés à tous les niveaux.” “Idem pour ce consommateur qui vient d'acheter une voiture neuve, il y a juste 4 mois, alors qu'il s'agit d'une voiture retapée. Voici la lettre que nous avons envoyée au concessionnaire pour essayer de trouver un terrain d'entente. Notre objectif est de régler les problèmes des consommateurs à l'amiable”, nous confie M. Hariz. La protection des consommateurs est une lourde responsabilité qui nécessite l'aide de l'Etat aux différents acteurs de la commercialisation. La fédération a besoin du soutien de toutes les bonnes volontés afin d'éviter le pire. Si le chiffre officiel de 5 000 cas d'intoxication paraît élevé, le chiffre réel dépasse ce seuil, selon différentes sources.