Les élèves algériens comptent parmi les moins performants dans les quatre matières, que sont le français, l'anglais, les mathématiques, ainsi que la physique, considérées comme des langages fondamentaux mais qui restent au creux de la vague. Le nouveau lycée de Sidi-Ben-Adda a été le théâtre, mercredi dernier, d'un important regroupement organisé par la direction de l'éducation de la wilaya avec la participation de l'ensemble des inspecteurs de l'enseignement primaire, ceux du secondaire de toutes les matières, les directeurs des établissements du moyen et du secondaire, ainsi que les cadres de l'académie. L'objet de cette journée d'étude, la première du genre, qui a été encadrée par trois inspecteurs centraux du ministère de l'Education, a été consacré à l'évaluation des résultats des examens scolaires de l'année 2009/2010 et dont l'objectif n'est autre que l'amélioration de la qualité de l'enseignement. Trois thèmes principaux ont été développés lors de cette journée pédagogique par les représentants du ministère de l'Education. Il s'agit de ‘‘L'analyse des résultats des examens scolaires'', de ‘‘Stratégie de l'amélioration des résultats des examens scolaires'', ainsi que “Le fonctionnement de l'enseignement selon la nouvelle vision'' présentés respectivement par Miloud Wahab, inspecteur de l'éducation nationale auprès du ministère de l'Education, chargé de l'orientation et de la vulgarisation scolaire et professionnelle, Mohamed Tarouzine et Mohamed Salhi. En effet, juste après l'allocution d'ouverture prononcée par Yahia Bechlaghem, directeur de l'éducation de la wilaya hôte qui, chiffres à l'appui, a présenté les résultats obtenus par la wilaya lors des dernières sessions du bac et du BEM, ce fut au tour du premier intervenant d'exposer son sujet tout en brossant l'historique de la récente réforme engagée par la tutelle qui a donné lieu à la création des commissions pédagogiques nationales au niveau des trois paliers. M. Wahab a indiqué que “le secteur fait face à une absence d'efficacité en termes de communication qui est très importante”. L'orateur a fait état des faits saillants de l'étude effectuée par le Trends in international Mathematics and science Study (TIMSS) qui englobe pas moins de 70 pays francophones et dont fait partie l'Algérie, lesquels montrent que les élèves algériens comptent parmi les moins performants dans les quatre matières, que sont le français, l'anglais, les mathématiques, ainsi que la physique, considérées comme des langages fondamentaux mais qui restent au creux de la vague. D'où la crainte d'un effet boule de neige. Ainsi, une évolution des acquis scolaires sur un échantillon de 7 000 élèves qui fréquentent la 5e année du primaire, en particulier ceux qui ont participé à la session de mai 2010, a été présentée par M. Wahab. Quant aux autres examens que sont le bac et le BEM, le conférencier a dressé un tableau comparatif en matière d'évaluation entre les notes obtenues au cours de l'année scolaire et celles obtenues lors des examens qui ne sont pas forcément identiques et qui, généralement, font surprendre les parents d'élèves qui échouent. Selon lui, les mauvaises notes obtenues en maths et en français sont les causes de l'échec du candidat qui demeurent un problème national d'où, dira-t-il, “il faudra tout simplement revoir les nouvelles méthodes pour y faire face”. “Comment se fait-il que les bons élèves échouent aux examens ?” s'interrogea M. Wahab qui reconnaît que l'absence de formation demeure l'une des raisons qui influe négativement sur les résultats. Enfin, à l'issue de cette manifestation, il nous confiera que, entre le secondaire et l'université, il existe un problème d'articulation en raison de l'absence de communication. Il n'omettra pas de nous révéler que cette journée fait partie du projet portant sur l'amélioration des résultats de la wilaya d'Aïn Témouchent en raison de la volonté farouche affichée par le directeur de l'éducation.