L'Agence nationale de l'emploi (Anem) se présente comme un Etablissement public à gestion spécifique (Epgs), jouissant de l'autonomie financière. Visée par la réforme, l'Agence a connu un renforcement en moyens humains et matériels. Au plan législatif et réglementaire, le décret exécutif n° 04/19 du 25 décembre 2004 relatif au placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi a notamment consolidé ses attributions dans le domaine de la régulation du marché du travail et du contrôle de l'emploi. Dans le même temps, il s'est prononcé clairement en faveur de l'ouverture de l'activité de placement au secteur privé, ouvrant la voie à la ratification en 2005, par l'Algérie, de la Convention 181 sur les agences d'emploi privées de l'OIT. Sur un autre plan, la loi du 25 décembre 2004 a approfondi le dispositif juridique en matière de pénalités, en durcissant les sanctions pour les cas d'infractions constatés dans les opérations de placement. L'Anem a subi d'autres changements, de 2006 à ce jour (décret exécutif n° 06/77, décret exécutif n° 07-123, décret exécutif n° 09-273…), destinés à l'armer en prévision des prochaines étapes du processus de libéralisation. Placée en juillet 2006 sous la tutelle du département de Tayeb Louh, l'Anem, avec ses 11 directions régionales de l'emploi (Drem), ses 48 agences de wilaya de l'emploi (Awem) et ses 151 agences locales de l'emploi (Alem), est considérée comme “l'instrument privilégié de l'Etat” dans la mise en œuvre de ses prérogatives de régulation et d'observation du marché de travail.