La cour d'appel d'Oran a prononcé, jeudi, la relaxe à l'encontre du directeur général du port d'Oran, M. S., et confirmé des peines de 3 ans de prison ferme à l'encontre de deux autres inculpés, à savoir le caissier de l'EPO et le responsable d'une pseudo société spécialisée dans la fourniture de pare-brise. Pour rappel, lors du procès en première instance, le directeur du port s'était vu, le 23 août dernier, condamné à une peine d'un an de prison ferme pour “négligence ayant entraîné la dilapidation de deniers publics”, alors que les deux autres mis en cause avaient écopé, pour leur part, de 5 ans de prison ferme. Le préjudice causé à l'EPO avait été estimé à 750 millions de dinars. Les faits, comme révélés lors du procès en première instance, concernaient des documents comptables glissés dans le parapheur par le caissier au profit d'une entreprise fictive censée avoir fourni des pare-brise à l'EPO. Le DG du port avait signé ces documents sans en vérifier la teneur exacte. C'est un contrôle du commissaire aux comptes qui dévoilera le trou financier, ce qui amènera aussitôt le directeur général du port à déposer une plainte pour détournement. Mais, voilà que, lors de l'enquête, il se retrouvera co-inculpé avec les deux autres mis en cause, ce qui, à l'époque, avait soulevé l'étonnement de la défense de S. M. aujourd'hui relaxé.