Le tribunal d'Oran a prononcé, lundi, une peine d'une année de prison ferme à l'encontre du directeur général de l'Entreprise portuaire d'Oran (EPO), dans l'affaire appelée communément l'entité portuaire d'Oran. Le tribunal a prononcé également une peine de trois années de prison ferme à l'encontre d'un caissier de l'entreprise accusé de détournement, d'un gérant d'une société fictive et d'une troisième personne se trouvant en état de fuite. Accusé de négligence professionnelle dans l'exercice de ses fonctions en qualité de premier responsable du port, le directeur général de l'EPO écope de la même peine requise par le procureur près du tribunal de première instance d'Oran, lors des débats contradictoires qui ont marqué ce procès, il y a une semaine. Le caissier de l'entreprise portuaire, quant à lui, a vu sa peine réduite de 5 années de prison ferme demandée par l'avocat général, à 3 années à l'annonce du verdict. Idem pour les deux autres co-accusés dans cette affaire qui a défrayé la chronique à la veille de la tenue du GNL 16 dans la ville d'Oran. Le greffier est accusé de dilapidation de deniers publics, tandis que le deuxième a été poursuivi pour complicité la troisième personne se trouve en fuite. La défense du directeur général du port a indiqué que cette peine fera l'objet de cassation, en soulignant que son mandant a été victime d'un complot. Notons que le port d'Oran s'est constitué partie civile dans l'affaire et a demandé une compensation d'un million de dinars en guise de réparation, lors des débats au procès en première instance. L'affaire remonte au mois de mars dernier, lorsque le commissaire aux comptes établissait l'état annuel des dépenses et recettes de l'entreprise portuaire. Des ordres de paiements non justifiés au profit d'une société privée ont été découverts, ce qui a engendré un trou inexpliqué de 700 millions de centimes. Le principal auteur dans ces anomalies, selon les conclusions de l'enquête, serait le caissier de l'entreprise portuaire en complicité avec le gérant d'une société privée spécialisée dans les pare-brise. Aussitôt informé, le directeur dépose plainte. Malgré son statut de plaignant, il est quand même accusé de négligence professionnelle.