Le procès de l'affaire de détournement à l'agence foncière de Bouteldja, dans la wilaya d'El-Tarf, s'ouvre demain, selon des sources judiciaires. Dix-sept personnes sont impliquées dans cette affaire qui a, rappelons-le, fait couler beaucoup d'encre. Les mis en cause, dont le principal accusé est l'ex-P/APW d'El-Tarf, auront à répondre des chefs d'inculpation de faux et usage de faux, de dilapidation de biens de l'Etat et de détournement de deniers publics. Sont impliqués aussi le directeur de l'agence de Bouteldja, son adjoint et le directeur de l'agence d'El-Kala. Lors des auditions au mois de juillet dernier, qui ont vu défiler 49 témoins, les 17 accusés ont tous prétendu avoir agi sous les directives de l'ex-wali d'El-Tarf, à savoir Djilali Araâr qui, faut-il le rappeler, a été destitué en octobre 2008. Outre une bibliothèque au prix de 280 millions de centimes, un téléviseur pour 18 millions de centimes et une suite à l'hôtel Seybouse pour 6 millions de centimes, dont aurait bénéficié l'ex-wali d'El-Tarf, “subventionnés par l'argent de l'Etat”, au moins 400 lots de terrain ont été attribués de façon illégale par le directeur de l'agence d'El-Kala à des personnalités influentes de la région. Rappelons que cinq agences foncières, pourtant dissoutes il y a près de 5 années, continuaient à exercer en toute illégalité, grâce à la complicité d'anciens responsables de la wilaya sans la moindre impunité.