Les “anciennes” compagnies d'assurances sont plutôt concernées par des produits éprouvés (vie, décès, maladie, accidents, groupes ), même si la création d'une filiale vie est partout à l'ordre du jour. Par ailleurs, la SAA vient de lancer un nouveau produit attendu depuis longtemps, le rapatriement des corps à partir de l'étranger. L'assurance-vie est un produit qui possède un caractère capitalisation. Dorénavant, obligation est faite à tous les organismes assureurs de fournir ce genre de prestation dès 2011. C'est la loi 04-2006 qui prévoit la séparation de l'assurance des personnes de l'assurance-dommages. La filiale à créer peut se réaliser sur les propres fonds de l'entreprise ou en partenariat local ou étranger, pourvu que la réglementation concernant la part de capital social 51%-49%, en faveur des partenaires algériens, soit respectée. Selon les présents au stand de la Caar qui, à l'heure du déjeuner, discutaient avec le représentant de la SAA autour d'une limonade, “cette obligation réglementaire est la bienvenue puisqu'elle permet de distinguer les assurances-dommages des assurances de personnes, afin de mettre ces dernières en lumière et arriver ainsi à mieux les structurer, avec la spécialisation que cela ne manquera pas d'entraîner”. Pour ce cadre de la SAA, chargé de la communication, “il serait souhaitable que les compagnies d'assurances aillent vers plus de spécialisation dans certains créneaux afin de mieux les maîtriser, et ainsi mieux communiquer avec leur clientèle potentielle”. Selon ce même cadre, “à titre d'exemple, le produit d'épargne, de capitalisation, dont fait partie la retraite complémentaire, appelée “sécurité plus” chez la SAA, ou “avenir retraite”, seront plus visibles, en tout cas, mieux que s'ils sont noyés au milieu d'autres nombreux produits”. De plus, avec la séparation dommages-assurances de l'assurance des personnes, il faudra compter avec la bancassurance. Les banques deviennent des agents de distribution des produits d'assurances. Chaque entreprise d'assurance a toute la latitude de choisir ses partenaires bancaires. La SAA, par exemple, a opté pour la Badr, la BDL et la BNA. Toutes ces agences bancaires disposent d'agents formés par la SAA dans les techniques d'assurances. La CAAR, quant à elle, a opté pour le CPA, la BNA et la BEA comme partenaires. Pour rappel, le principe de la bancassurance est basé sur la distribution des produits d'assurances via le réseau bancaire. En plus du crédit, la banque pourra, par exemple, dans la foulée, rappeler à ses clients quelques obligations d'assurances particulières, ou leur proposer un quelconque produit d'assurance, en toute connaissance de cause et en fonction de leurs besoins particuliers. Enfin, selon le responsable du stand Caar, “cette proximité entre la banque et l'assurance constitue un facteur de dynamisation et ne pourrait qu'être bénéfique aussi bien aux banques qu'à leur clientèle. Les banques pourraient proposer à leurs clients des “packages” sur mesure, correspondant à leurs besoins particuliers, en termes de services personnalisés naturellement et très proches de leurs vrais besoins”. L'option filialisation, bancarisation est d'actualité. D'ailleurs une école spécialisée en assurances vient d'ouvrir dans les locaux de l'ISGP (route de Bordj El-Kiffan), en attendant la livraison prochaine de ses propres installations qui devraient accueillir 400 étudiants à former au profit de l'ensemble des compagnies nationales d'assurances. L'école fonctionnera en partenariat avec la Macif.