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Le tonneau des Danaïdes
Publié dans Liberté le 04 - 11 - 2010

À en croire Ould Kablia, c'est désormais faisable : les citoyens peuvent reprendre les armes contre les terroristes, malgré “la paix revenue”. Suggérer ainsi aux Patriotes de se remettre à l'ouvrage, alors que Gharbi croupit en prison pour avoir tué un terroriste, est-ce sérieux, Monsieur le ministre ? Relancer le patriotisme résiduel, après avoir forcé le peuple à un vaste mouvement national de reniement, est-ce encore possible ?
Il faudrait une dose de vaillance pour retourner au combat, alors que d'anciens terroristes s'emploient à faire fructifier l'argent du racket dans des circuits de change, des bazars et autres “Dubaï”.
L'attention, dont jouissent les terroristes, libérés ou retournés, contraste à ce point avec le dédain affiché dont pâtissent les Patriotes et les groupes d'autodéfense, qu'on croirait que le pays est plus redevable à la mutation pacifiste des terroristes qu'à la détermination combative des forces de l'ordre et des résistants.
De ce fait, ce soudain retour aux “valeurs sûres”, s'il se confirme, mériterait une explication. La “réconciliation nationale” constitue, pour le régime, sa légitimité absolue. S'il reconnaît, même du bout des lèvres, ses échecs économiques et sociaux, il n'a jamais soufflé l'ombre d'un doute au sujet de la pertinence politique et de l'efficacité sécuritaire de cette démarche préalablement consacrée par référendum. C'est la première fois qu'il consent à une décision qui traduit le fait que, d'une part, la situation sécuritaire prend le chemin de la dégradation, et que, d'autre part, le pouvoir est en train de revenir de l'illusion de la paix par la “réconciliation”.
Ce n'est pas la première fois que nos dirigeants prennent le contrepied d'une politique antérieure sans se sentir contraint de justifier le revirement conceptuel. Ils l'ont fait dans le domaine économique en passant de la panacée des IDE à “pas besoin de capitaux étrangers”, voire des privatisations aux nationalisations. Mais dans ces domaines comme ailleurs, ils se sont régulièrement dispensés de s'arrêter au bilan, avant de changer de fusil d'épaule. Presque la moitié de l'enveloppe du programme quinquennal est dévolue au financement des retards de projets, mais, au cours du débat parlementaire consacré au sujet, le Premier ministre “justifie” ces retards comme autant de nécessaires évènements. Mais l'argument a quelque chose de scolaire : le métro d'Alger serait en souffrance parce qu'il fallait introduire de nouvelles normes de sécurité conçues après l'accident du tunnel du Mont-Blanc en 2005. Mais la panne ne date pas de 2005 ; cette année-là, le métro était déjà largement en retard ! Pas plus que l'omission des services d'autoroute ne peut excuser la prolongation de ses délais de réalisation.
Le fait est que les gouvernants ne sont pas contraints de recenser leurs erreurs de conception, quoi qu'elles coûtent. Les différentes politiques sont “consommées”, puis, indépendamment de leurs effets, sont abandonnées au profit d'autres formules. Comme on ne sait pas pourquoi on ouvre notre économie et pourquoi on la referme, on ne sait pas pourquoi on range les armes et pourquoi on les reprend. Le gaspillage politique entretient le gaspillage humain et financier, transformant le pays en véritable tonneau des Danaïdes.
M. H.
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