Deux journalistes espagnols ont été agressés vendredi à Casablanca, lors du procès du “groupe des sept” activistes sahraouis des droits humains qui se déroulait devant un tribunal de première instance d'Aïn Sbaa (Casablanca), a indiqué l'agence de presse espagnole EFE. Des dizaines de personnes ont sauté sur Eduardo Marin, de la radio espagnole Cadena SER, alors qu'il prenait des photos du tollé déclenché dans la salle d'audience après la comparution des accusés, qui scandaient des slogans favorables à l'indépendance du Sahara occidental, a indiqué l'agence, présente sur les lieux. Un autre journaliste, Antonio Parra, correspondant de la télévision TVE, raconte qu'il a été “attrapé par derrière pour lui subtiliser sa caméra vidéo”. Voulant résister, il a été “frappé par des dizaines de personnes”, avant d'être arrêté par la police marocaine, vers un lieu encore inconnu, tout comme son confrère de la radio Cadena Ser, Edouardo Marin, a-t-on précisé de même source. Le procès des sept militants des droits de l'homme, trois en prison et quatre en liberté provisoire, à été reporté au 17 décembre dans une salle de tribunal de Casablanca, “excité et tumultueux, isolée de la population et des familles des prisonniers, et dans un climat chargé d'agression, de harcèlement et de provocation chauvine”, avait indiqué un communiqué du ministère des Territoires occupés et de la Diaspora. Les autorités marocaines avaient arrêté le “Groupe des Sept” le 8 octobre 2009 après un séjour parmi leurs familles dans les camps de réfugiés sahraouis. Ils seront déférés devant un tribunal militaire de Rabat, avant que ce dernier ne reconnaisse son incompétence pour transférer leur dossier devant la cour criminelle de Casablanca.