Devant la passivité des autorités communales à la limite de la complaisance et la mollesse des interventions des services de police, nous n'avons d'autre recours que de faire appel à votre autorité Monsieur le wali délégué de la daïra de Chéraga pour que notre rue, transformée en véritable marché informel, source de tous les dangers, retrouve son état paisible qu'elle n'aurait jamais dû perdre. Au départ, limitée à un étal d'un vieux marchand, le laxisme des autorités et la complaisance ont vite fait d'attirer les appétits de vendeurs informels de tout bord, à tel point, qu'aujourd'hui, on se retrouve avec une dizaine d'étals de fortune faits de tonneaux rouillés et autres cageots qui s'étalent tout au long de la rue Kouchi-Ahmed, au centre-ville d'Ouled Fayet. En plus de ces étals, il y a eu des camionnettes de fruits et légumes qui stationnent en permanence. Et gare aux véhicules des riverains qui gêneraient ces individus ! Les trottoirs sont carrément squattés par ces marchands qui vendent surtout des fruits, des légumes et des poissons qui dégagent souvent des odeurs nauséabondes et qui, au-delà d'une certaine heure et surtout en été, empoisonnent toute la rue, à tel point que des enfants d'un riverain ont attrapé des maladies de la peau et des allergies). Récemment, même des étals de grillades ont fait leur apparition sans le moindre respect des conditions d'hygiène. On devine aisément les cas d'intoxication avec des brochettes et autres merguez répugnants et de provenance douteuse. Ainsi, c'est des dizaines de vendeurs, la plupart des jeunes, qui viennent tous les matins squatter cette rue, au grand dam des riverains et de certains commerçants déclarés légalement. En tant que riverains, nous sommes confrontés à toutes sortes d'obstacles pour accéder et stationner près de nos habitations. Il nous arrive parfois de stationner très loin de chez nous, en vous laissant deviner quand il y a une urgence. L'un des riverains qui a osé se plaindre des nuisances des vendeurs a été agressé au couteau avec séjour à l'hôpital. Par ailleurs, même la chaussée est squattée par ses énergumènes qui n'hésitent pas à placer des cageots devant leurs étals pour attirer plus de clients. Autres faits gravissimes sont les insanités débitées tous les jours qui nous obligent à fermer portes et fenêtres. Quand il y a des bagarres et ça arrive souvent, cela dépasse l'entendement humain car on entend un chapelet d'injures et d'insanités de la part des antagonistes. Cœurs fragiles et âmes sensibles changez de domicile. Le soir venu, quand cette “cour des miracles” se disperse, les riverains jouent aux éboueurs, car toutes sortes de détritus, des fruits et légumes piétinés, jusqu'à l'amas d'écailles de poissons, en passant par des sachets en plastique qui flottent au vent jonchent le sol. En tant que riverains, nous assistons impuissants à l'installation d'un marché informel qui, s'il n'est pas éradiqué définitivement jusqu'au dernier étal, étendra ses tentacules sur tout le centre d'Ouled Fayet. Dieu seul sait ce que ce genre de fléau apporte comme danger pour la cité et ses habitants. Notre souci n'est pas de critiquer, mais de vivre dans la quiétude, de ne pas voir nos enfants agressés et surtout de ne pas avoir honte de sa ville qui est devenue à cause de la mauvaise gestion une ville poubelle qui est montrée du doigt. Que les autorités locales assurent et assument leur responsabilités et respectent les lois de la République en commençant à donner des exemples de fermeté et de bonne gouvernance. Les habitants de la rue Kouchi-Ahmed Ouled Fayet - Daïra de Chéraga (Alger)