Les animateurs de la coordination se sont retrouvés, hier, au siège du MDS, pour organiser une rencontre de solidarité au profit de Gharbi, histoire de maintenir la mobilisation, de l'organiser, de la perpétuer. Après les multiples initiatives du collectif “Libérez Mohamed Gharbi”, communément appelé LMG, dont le lancement d'une pétition qui a recueilli déjà plusieurs centaines de signatures et qui a été remise aux autorités du pays, c'est au tour de la coordination pour la libération de Mohamed Gharbi, qui regroupe des militants associatifs et des militants politiques d'obédience diverse de s'impliquer pour élargir la “protestation” dans l'espoir de voir l'ancien maquisard, qui croupit en prison à Guelma et dont le tort, selon la justice algérienne, est d'avoir éliminé “un repenti”, de retrouver la liberté. Après avoir distribué il y a quelques jours un “tract” à Alger appelant à la libération de Gharbi, une action qui a valu l'interpellation de Yacine Teguia, dirigeant du Mouvement démocratique et social (MDS) et rencontré Me Ksentini, président de la CNCPPDH en compagnie de feu Abdelkrim Hassani, les animateurs de la coordination se sont retrouvés hier au siège du MDS pour organiser une rencontre de solidarité au profit de Gharbi, histoire de maintenir la mobilisation, de l'organiser, de la perpétuer. Le choix de la date ne semble pas fortuit : ils espèrent que leur cri soit entendu à la veille de la célébration de la fête de l'Aïd, souvent choisie par les autorités pour prononcer des grâces au profit des détenus. “Ce n'est pas une question de justice, mais de conscience”, a affirmé d'emblée Yacine Teguia reprenant une déclaration de feu Hassani. “Gharbi n'a pas eu un procès équitable, il est victime de l'arbitraire”, dit-il. “C'est un procès politique. Il s'agissait pour le pouvoir de donner des gages aux terroristes en perspective de la réconciliation nationale”, estime-t-il encore. Comme pour maintenir la flamme de la mobilisation, il soutient que la rencontre participe de cette volonté de créer des ponts entre “ceux qui ont libéré le pays hier et lutté contre l'intégrisme et les jeunes qui veulent vivre en liberté aujourd'hui”. Frère de Mohamed Sellami, le célèbre Patriote ayant organisé les premiers noyaux de résistance dans La Mitidja durant les premières années du terrorisme au début des années 90, Mohamed Sellami ne s'est pas montré prolixe : “Ou ils le libèrent, ou on rentre tous en prison”, dit-il sous les applaudissements de quelques dizaines de personnes pour la plupart des militants politiques et des militants associatifs et où on a relevé la présence de Cherifa Khedar de Djazaïrouna, de Si Mohamed Baghdadi ou encore d'Azwaw Hadj Hamou de “Victimes d'octobre”. Membre de la coordination, Si Mohamed Baghdadi a, quant à lui, exprimé son souhait de voir toutes les initiatives réunies autour du seul mot d'ordre : la libération de Mohamed Gharbi. à noter que la rencontre a été agrémentée par des chants et des danses exécutés par de jeunes groupes de hip-hop en herbe.