La rentrée universitaire à l'USTHB est caractérisée cette année par une série de nouveautés, dont la généralisation du système LMD et l'ouverture du doctorat troisième cycle. Bonne nouvelle pour les enseignants et chercheurs universitaires. Plus que quelques semaines et ils toucheront les indemnités dues, suite à la dernière revalorisation annoncée par le président de la République, depuis Ouargla, à l'occasion du coup d'envoi solennel de la rentrée universitaire. “Les dernières indemnités dont ont bénéficié les enseignants et les chercheurs seront versées à partir du mois de décembre prochain”, a encore confirmé le premier responsable de l'USTHB lors d'un point de presse. Et d'ajouter que les arrêtés y afférents viennent d'être publiés au Journal officiel. À rappeler que les “indemnités attractives” décidées par Bouteflika le sont avec effet rétroactif à compter de janvier 2010. Sur un autre plan, il faut reconnaître qu'en écoutant l'exposé du recteur de l'USTHB sur la rentrée universitaire, on conclurait aisément que : tout va bien et de mieux en mieux à l'USTHB. Même la contestation qui a marqué certaines facultés de BEZ a été réduite par Benzaghou à sa plus simple expression. “Nous avons encore des inscriptions en 3e année ancien régime avec des étudiants qui, pour diverses raisons, ont accumulé un retard important. C'est d'ailleurs ces étudiants qui, inquiets devant ces retards, ont créé quelques perturbations.” Le recteur explique que la démarche de l'USTHB était claire pour ce qui est de la prise en charge des redoublants, voire des triplants et plus “qui consiste à leur faire refaire l'année quand leur nombre est important et à leur fournir un enseignement adapté lorsque leur nombre est très réduit”. Ce qui n'est pas du goût des étudiants qui optent pour la perturbation. À propos de celle-ci, le recteur ne voit aucun lien entre les différents foyers de tension qui se sont déclarés au sein de diverses universités algériennes et autres facultés. Mais en lui précisant que certains enseignants et chercheurs ont déjà conclu à l'échec du système anglo-saxon en Algérie, il dit : “Ils sont libres de leurs opinions. Le LMD est le système officiel et international. Le mettre en place ne nécessite pas de moyens particuliers. C'est d'ailleurs une problématique que je ne comprends pas.” Revenant à la charge pour une première évaluation du LMD plus de six ans après sa mise en place à BEZ, Benzaghou finit par soutenir : “La véritable évaluation, ce n'est pas nous qui la faisons, mais les utilisateurs, à savoir les entreprises et les universités étrangères vers lesquelles se dirigent les diplômés de l'USTHB.” Et pour ce qui est de la réputation des diplômés de BEZ à l'étranger, Benzaghou est catégorique : “C'est très positif. Nous avons eu de bons échos.” Le recteur souligne que “les diplômés LMD ne sont pas nombreux, donc nous ne pouvons faire d'évaluation rien que sur la base des licenciés”. “Nous n'avons pas encore de diplômés en mastère. La première promotion est prévue cette année. Attendons pour voir.” Le recteur de l'USTHB a par ailleurs affirmé que les conclusions de la réflexion, engagée depuis avril dernier pour une éventuelle modification via la suppression de l'introduction de nouvelles licences, seront connues d'ici la fin de l'année en cours. Il faut reconnaître, enfin, aux responsables de l'USTHB le mérite d'avoir opté pour la formation selon les besoins du marché de l'emploi. Divers diplômes de licences et ingéniorats sont délivrés suite à des concertations avec des entreprises. Une démarche qui augmente les chances d'embauche des diplômés de cette université.