C'est en présence des autorités de wilaya, notamment le wali de Tizi Ouzou, M. Bouazghi, que les 16es journées médicochirurgicales du CHU Nedir-Mohamed ont été ouvertes, mercredi dernier. S'étalant sur deux jours et caractérisée par la présence d'éminents professeurs et spécialistes venus de plusieurs wilayas du pays, la rencontre a porté sur divers sujets, notamment le suicide, l'asthme chez l'enfant et l'ostéoporose chez l'enfant ainsi que la femme ménopausée. Cette activité entre dans la relance de la recherche dans le milieu universitaire et de mise à niveau des structures de santé dans la wilaya. Dans son intervention, le recteur de l'université, M. Hannachi, dira que “cette rencontre entre dans le cadre d'un plan de développement et de mise en œuvre d'un programme de promotion de la science dans le secteur médical. Il fait appel à des professeurs de renommée internationale pour un débat scientifique et contradictoire”. Pour sa part, le wali de Tizi Ouzou a rappelé l'inscription d'un nouveau CHU pour lequel le terrain d'assiette est déjà retenu au lieu-dit Thighremt n'Tizga et a fait part des mesures prises afin de concrétiser ce projet, sachant que l'actuel CHU date de l'époque coloniale. “Il est nécessaire d'apporter l'aide de la wilaya pour inscrire et réaliser un nouveau CHU pour la région. Non seulement, l'actuel hôpital ne répond pas aux normes ni au confort des malades, mais surtout aux exigences des praticiens de la santé”. Dans la première journée, les activités se sont focalisées en partie sur le phénomène du suicide. Dans une étude réalisée par les professeurs A. Ziri (DG du CHU Nedir-Mohamed), K. Saïdene et A. Messaoudi, il est mis en exergue une enquête épidémiologique sur le suicide entre 2007 et 2008. Pour cette période, 132 cas ont été enregistrés, dont 78 en 2007, avec un taux d'incidence de 6 cas pour 100 000 habitants. Un taux variable selon l'âge et le sexe. Les âges les plus touchés dans les deux sexes restent les 40-49 ans, avec un taux d'incidence de 15 cas pour 10 000 habitants, tandis que les moins touchés sont les 60 ans et plus, ayant une incidence de 1,9 pour 100 000 habitants.