Le nombre de greffes rénales réalisées intra-muros a connu une évolution ascendante depuis 2003, passant de 3 greffes rénales il y a quatre ans à 29 cette année. Ancrées, désormais dans les mœurs “managériales” du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tizi Ouzou, les journées médicochirurgicales, qui sont à leur 14e édition, ont été ouvertes dimanche par le Dr Mansouri, directeur général de l'établissement hospitalier, en présence de Mohamed Ikarbane, président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), et du sénateur Rachid Arabi. Deux tables rondes étaient prévues dimanche et lundi, parallèlement à la séance plénière. Premier à intervenir lors des communications libres, le Pr Chaouche a partagé son expérience dans la greffe rénale au service de chirurgie du CHU Mustapha-Pacha d'Alger. Pour l'orateur, la greffe rénale avec un donneur vivant apparenté (DVA) reste le traitement idéal pour un insuffisant rénal. Cela, en raison de la prise en charge et du confort et de la qualité de vie, contrairement à la greffe avec des donneurs émotionnels ou cadavériques. Le conférencier précisera que le prélèvement cadavérique ne constitue pas un obstacle ni du point de vue éthique, juridique ou religieux, mais pose plutôt des problèmes d'ordre logistique et organisationnel et ce, pour un résultat souvent de moindre qualité. Le nombre de greffes rénales réalisées intra-muros a connu une évolution ascendante depuis 2003, passant de 3 greffes rénales il y a quatre ans à 29 cette année. “L'absence de mortalité chez le donneur, la très faible morbidité et les bons résultats chez le receveur nous encouragent à continuer à greffer à partir des DVA, donneurs vivants apparentés”, estime cet éminent professeur qui a relevé un progrès notable en la matière. La transplantation d'organes, notamment la greffe rénale, est désormais chose possible au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou depuis qu'un spécialiste algéro-canadien l'a pratiquée il y a quelques mois. S. Chaïb, du service médecine du travail du CHU de TIZI Ouzou, s'est intéressée à la lombalgie en milieu hospitalier. Pour évaluer la lombalgie commune parmi les infirmiers, le Dr Chaïb a pris un échantillon de 309 soignants au niveau de l'hôpital. Cette étude descriptive transversale a permis de relever une prévalence des lombalgies avec un taux de 56,3% avec une prédominance féminine de l'ordre de 57%. Dès lors que les lombalgies posent un problème majeur de santé au travail, la conférencière suggère une normalisation des conditions de travail. Les docteurs Cherif et Henneb ont donné deux communications sur l'analyse de cas de tumeurs du rein et l'aspect anatomopathalogique de la tumeur du rein, tandis que leur confrère, le Dr Dib, a communiqué sur la sclérose du col viscéral. Très attendue, la communication du Dr Ziri a porté sur la prise en charge de la tentative de suicide. Partant du postulat que les tentatives de suicide représentent l'urgence psychiatrique par excellence, le praticien, qui exerce à l'EHS Fernane-Hanafi de Oued Aïssi, estime que celles-ci exposent à la répétitivité. “Dix pour cent des sujets ayant fait une tentative de suicide finissent un jour par se suicider”, relève d'emblée le Dr Ziri. Aux yeux de cet expert, la prévention reste le meilleur moyen de lutte contre les tentatives de suicide. Elle repose sur l'identification des facteurs de risque et le traitement de certains facteurs de risque curables. Il termine sa communication par des recommandations qui se résument, entre autres, à prendre en considération la menace de suicide et les équivalants suicidaires. En conclusion, le spécialiste en psychiatrie estime que la véritable prise en charge repose sur la mise en place d'une politique de prévention globale par la sensibilisation de l'ensemble de la société, la création des structures appropriées pour l'accueil des suicidants au niveau des établissements hospitaliers ainsi que la mise en place des équipes pluridisciplines pour une meilleure prise en charge et prévenir les récidives. Auparavant, le directeur général du CHU, Mohamed Mansouri, a fait un état des lieux sur les urgences médicochirurgicales (UMC) au niveau de l'établissement qu'il dirige. Parallèlement à ces journées, il s'est tenu le 3e colloque régional de chirurgie générale. Y. A.