“Rendez-moi mon enfance”, de la troupe Djil Essaed Dans la salle de cinéma Atlas de Hammam-Bou-Hadjar pleine à craquer et en présence d'un jeune public pour la plupart des écoliers qui ont mis à profit l'après-midi d'un mardi de repos, la troupe Djil Essaed du lycée Abou-Dher-El-Ghiffari, de la cité des Bains, a réussi à mettre à nu, à défaut de tendresse, toute la cruauté dont fait face l'innocence. La pièce intitulée Rendez-moi mon enfance est une œuvre de l'auteur Bensafi Leïla, mise en scène par Bensafi Habib. Elle revêt un paradoxe surprenant où l'on trouve les deux sentiments contraires vécus par les enfants. Elle nous interroge sur la place de l'enfant et de l'adulte dans une cellule familiale lorsque le premier (la petite Attia Rahmouna) se voit priver de son droit de jouer par le second (ses parents) trop exigeants. Entre les ordres de la mère pour les tâches domestiques et ceux du père pour lui acheter des cigarettes, Rahmouna a tout simplement choisi de rejoindre Rabia Imane, une délinquante du même âge qui a fait du ciel et ses étoiles son toit et son lit le jardin de proximité. Plus tard, ce joli coin céda la place au béton. Sur le plan artistique, le metteur en scène n'a pas trouvé les affres de la distribution. Mais le moment fort de cette représentation a été ressenti à la fin avec cette musique sentimentale qui accompagnait les deux expressions-clés lâchées par la fillette dans un silence de cathédrale : “Ils ont tué mon enfance'' ; ‘‘Ils ont vendu mes rêves'', qui n'ont pas laissé insensible le public, en particulier les adultes dont certains avaient du mal à cacher leurs larmes. M. LARADJ Rachid Boudjedra présente “les Figuiers de Barbarie” à Skikda Le célèbre écrivain Rachid Boudjedra a été, mardi en fin de journée, l'hôte du palais de la Culture et des arts de la wilaya de Skikda pour présenter son dernier roman les Figuiers de Barbarie, paru aux éditions Barzakh (Algérie) et Grasset (France). C'était également une vente-dédicace de ce livre qui raconte un évènement véridique, selon l'auteur, qui se passe pendant la période coloniale. Une période durant laquelle vivait une jeunesse déchirée. Pour Rachid Boudjedra, “cette histoire qui se déroule sur un vol reliant Alger à Constantine est également une lecture, voire une évaluation de l'histoire de la guerre”. “C'est aussi une reconnaissance”, dit l'auteur, aux amis de l'Algérie pendant la guerre parmi les chrétiens et les juifs, citant pour l'exemple le juif Yveton qui a été exécuté parce qu'il aidait les Algériens. Rachid Boudjedra organisera une autre soirée littéraire suivie d'une vente-dédicace de son dernier livre mercredi au niveau de la salle de cinéma Chullu de Collo. A. Boukarine Prix littéraire Tahar-Djaout L'association culturelle Tussna de Tizi Ouzou lance le premier prix littéraire Tahar Djaout durant l'année 2011. Trois prix seront décernés à cette occasion. Pour y participer, il faut être âgé de 21 ans et plus, et être un auteur amateur (débutant). Il faut également que les auteurs en herbe traitent d'un sujet de société, sous forme de roman ou de nouvelle (envoi en PDF). L'ouvrage doit être remis à l'adresse de l'association (association culturelle Tussna. 15200, Aïn El-Hammam, Tizi Ouzou) ou déposé à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, et ce avant la fin du mois de mars 2011.