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Les clubs critiquent le cahier des charges et les lenteurs de l'Etat Ils estiment pour la plupart que rien n'a changé depuis l'avènement du professionnalisme
Réuni le 24 novembre dernier à hôtel Mercure d'Alger, les présidents des clubs professionnels des Ligues et 1 et 2 ont débattu de la situation générale de leurs clubs respectifs et de l'état d'avancement du professionnalisme initié au début de cette saison par la FAF et les pouvoirs publics. Abdelkrim Medouar, désigné comme porte-parole des présidents des deux ligues, aux côtés de Mahfoud Kerbadj, estime que “nous avons tenu cette réunion pour dresser un bilan sur le volet professionnalisme, on a voulu se rencontrer pour voir où on en est. Cette réunion était destinée à cerner tous les problèmes inhérents à ce volet, ceux qui disent qu'on s'est réunis pour faire bloc contre la FAF se trompent énormément, nous ne sommes pas ici pour être contre tel ou tel président, ce sont les intérêts de nos clubs qui nous ont poussé à provoquer cette réunion, la première du genre qui s'est déroulée dans un très bon climat de confiance. On a fait un tour d'horizon de la situation. Des clubs ont reçu des mises en garde de la Cnas, alors qu'on n'a pas encore entamé la transition, je vous dis sincèrement que je n'ai vu aucune différence par rapport à la saison passée, on gère de la même manière, rien n'a changé, je ne sais pas pourquoi le fisc nous harcèle. Après neuf journées, on n'a bénéficié d'aucun apport de la part des pouvoirs publics, comment voulez-vous qu'on respecte le cahier des charges qui a été élaboré à notre insu, le minimum aurait de nous associer à son élaboration, car ceux qui sont derrière le bureau ne connaissent rien de la réalité du terrain, c'est pour cela qu'on réclame notre association à toutes les réunions futures qui engagent nos clubs dans le professionnalisme. Nous ne sommes pas contre, au contraire, on a applaudi le passage vers le professionnalisme, mais il faut que l'Etat nous accompagne durant cette cruciale période, la transition doit se faire avec tout le monde, LNF, FAF et MJS, pour que le professionnalisme soit une réussite totale. Que l'Etat nous donne les moyens, ensuite il pourra nous demander des comptes. Je vous cite mon cas, j'ai ouvert un compte bancaire depuis trois mois, figurez-vous que jusqu'à aujourd'hui, je n'arrive pas à récupérer le carnet de chèques de mon club, car au niveau de la banque, il y a pénurie de chèques, avec quoi vais-je payer les déplacements de mon club ?” nous dira Medouar qui revient sur les principales revendications énumérées lors de ladite réunion. Les dettes des clubs, l'éternel poison “On attend d'abord de la considération au niveau de la FAF par des réunions régulières avec le président Raouraoua qui est le seul habilité à prendre des décisions, il faut nous autoriser à recruter cinq joueurs durant le mercato, porter le nombre de joueurs étrangers à trois avec possibilité d'évoluer ensemble dans le même match, prendre en charge les entraîneurs des catégories jeunes. Il y aussi le problème d'assiette de terrain, il est quasiment impossible de construire un centre de formation sur une superficie de 2 hectares, on demande six hectares cédés au dinar symbolique pour nous permettre de construire quelque chose de très rentable, il faut que la FAF efface nos dettes pour nous permettre de procéder au recrutement durant le mercato, il ne faut pas que ces dettes-là soient une entrave à la bonne marche du club, notamment à l'approche du mercato, il faut que les pouvoirs publics prennent en charge les dettes issues des clubs CSA, sans l'apurement de ces dettes-là, on risque de mettre carrément la clé sous le paillasson. Il faut que les mesures édictées par la loi de finances complémentaire soient mises en application, faute de quoi, on demeurera toujours des clubs amateurs. La FAF doit créer la catégorie Espoirs puisqu'elle a accepté cette demandé formulée précédemment et enfin, la promulgation du statut du joueur demeure indispensable dans l'état actuel des choses”, dit-il. Et d'enchaîner : “Je sais que Raouraoua est un président qui a toujours cherché l'intérêt général du football, on est allé lui remettre nos revendications, hélas ! il était déjà parti au Soudan, il nous a promis à son retour de se pencher sérieusement sur notre feuille de route et nous donner des réponses le plus vite possible, afin qu'on puisse prendre toutes nos dispositions, on s'est donné une semaine de réflexion pour voir un peu comment les choses vont évoluer, ensuite on verra plus clair. En tout cas, on a décidé de se réunir de nouveau cette semaine pour faire une évaluation de ce qu'on s'est dit lors de la réunion du 24 novembre, cette fois-ci, nous serons plus nombreux, puisque des présidents de clubs nous ont promis d'être là, il faut que les gens sachent, qu'on est pas en train de défendre les intérêts personnels, mais celui des 32 clubs des Ligues 1 et 2, il faut que tout le monde mette la main à la pâte”. Notons que les présidents se sont appuyés sur le décret exécutif n°06/624 du 8 août 2006 fixant les dispositions applicables aux clubs sportifs professionnels et les statuts types des sociétés sportives commerciales : arrêté ministériel n° 39 du 1er juillet 2010 fixant le modèles des cahiers de charges devant être souscrit par les sociétés commerciales et les clubs sportifs professionnels, résolutions du conseil interministériel du 21 avril 2010 relatives à la promotion du sport professionnel, pour mettre en place cette plateforme de revendications car sans sa concrétisation, le professionnalisme est voué à l'échec comme nous le dira le porte-parole des présidents : “Il faut que l'Etat prenne ses responsabilités, c'est un projet ambitieux qui nécessite la participation de toute les parties”. Même si aucun président présent à la réunion du 24 novembre n'a voulu nous confirmer l'information faisant état d'une association qui regrouperait les présidents des deux Ligues 1 et 2, il n'en demeure pas moins que selon nos sources, le projet de ladite association est en cours. Le président de l'USM Annaba, M. Aïssa Menadi serait le promoteur de ce projet.