RéSUMé : Lyès voulait la blesser. Il amena une amie à la maison. Ghania pleura toute la nuit. Le matin, elle voudra sortir, mais c'était sans compter sur Lyès qui le lui interdit. Il lui demanda de s'occuper de son invitée… 26eme partie Ghania n'en crut pas ses yeux en ouvrant la porte. Aâmi Hacène était là, à sourire, les bras pleins de paquets et un panier en osier posé à terre d'où s'échappait le parfum des figues qu'il avait recouvert d'une serviette. - Aâmi Hacène ! Que je suis heureuse de te voir, dit-elle, pleurant à chaudes larmes. Entre ! Elle le déchargea des paquets et le précéda à la cuisine. Ils n'y restèrent que le temps de mettre au frigo les figues, puis ils se rendirent au salon. Ghania s'assit aux pieds de son oncle, pleurant toujours. Il s'en inquiéta et lui demanda en la forçant à le regarder : - Ma fille, serait-il mauvais avec toi ? Où est-il ? Ghania secoua la tête pour dire non et essuya ses yeux et ses joues, mais ses larmes étaient intarissables. - Où est-il ? insista aâmi Hacène. - Peut-être à son travail. - À quelle heure rentre-t-il ? - Cela dépend du programme. Parfois, il rentre très tard, dit-elle en se tournant vers la pendule qui indiquait à cet instant dix-huit heures. Il y avait à peine deux heures depuis que Lyès et Fatima étaient partis. Ghania ne l'imaginait pas rentrer tout de suite. - C'est normal, puisqu'il est responsable de son unité, l'excusa-t-elle. Il doit toujours tout vérifier avant de fermer son laboratoire. Excuse-moi, je reviens tout de suite ! - Profite pour essuyer tes larmes. Ghania l'embrassa sur la tête avant d'aller se rincer le visage et se donner un coup de peigne. Dans la glace accrochée au-dessus du lavabo, elle rencontra son teint pâle et ses yeux brillants de tristesse et de résignation. Elle resta un bon moment à se contempler, sans bouger, jusqu'à ce que des éclats de voix surprises lui parviennent. Elle fronça des sourcils en quittant la salle de bains. Perdue dans l'abîme de sa tristesse, elle s'était oubliée, avait oublié son oncle. Elle soupira et se dirigea vers le salon. Elle trouva Lyès et son père en train de s'échanger des nouvelles de la famille. Elle ressortit sur la pointe des pieds et alla à la cuisine où elle prépara du café. Lorsqu'elle les rejoignit, son oncle parlait d'elle. - Ghania a beaucoup maigri. Tout à l'heure, elle pleurait comme si elle avait appris la mort d'un membre de sa famille ! Aâmi Hacène se tut en la voyant et lui sourit avant de lui demander : - Tu vas reprendre tes études ? Ghania ne lui répondit pas, elle versait du café dans les tasses et les leur remit. La main légèrement tremblante. Du café se renversa sur le pantalon de Lyès qui sursauta, levant la main droite comme pour la gifler. Mais quelque chose le retint tandis qu'il s'écriait : - Mais qu'est-ce qui te prend ? Aâmi Hacène semblait surpris et intervenait, posant une main sur le bras de son fils, le forçant à se rasseoir. - Du calme ? Tu ne vas pas la frapper pour deux gouttes de café ! À suivre A. K.