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Ecran de fumée ou guerre au secret ?
Révélation du site Wikileaks
Publié dans Liberté le 01 - 12 - 2010

Et si ne n'était qu'un écran de fumée ! Dans la montagne de cancans de diplomates, un message : l'acquisition par Téhéran de missiles de longue portée auprès de Pyongyang ! Un peu comme s'il se préparait une guerre contre l'Iran. L'Otan en avait donné le coup d'envoi à Lisbonne avec l'accord arraché aux Russes sur la protection de l'Europe contre des missiles… Avec les nouvelles révélations de Wikileaks, les grands et moins grands du monde se tiennent le ventre. Les Etats-Unis ne savent plus sur quel pied danser : toutes les informations classifiées de leur diplomatie sont mises à nu. Le déballage révèle la trace de l'oncle Sam dans toutes les affaires préoccupante du monde : sur tous les théâtres de confrontations, y compris chez alliés fidèles ou imprévus. Ce grand déballage laisse pantois. Comment ce site a-t-il pu avoir accès à des informations qui relèvent du secret-défense et que mêmes des services de renseignement exploitent avec précaution et prudence ? Julien Assange, le trentenaire, patron de Wikileaks, au look rock'n'roll avec barbe mal rasée, cheveux teints en blonds, l'air épuisé mais toujours aux aguets, vit non pas dans la clandestinité la plus hermétique, mais dans une semi-clandestinité puisqu'il se permet de convoquer régulièrement la presse ! Le personnage, à qui la Suède a refusé un permis de séjour après l'avoir menacé de poursuite judiciaire pour viol, vient même de révéler qu'il allait s'installer dans la Suisse “neutre” où il compte également délocaliser ses bureaux. Une visibilité pour le traitement de documents qui, eux, n'étaient nullement destinés à devenir transparents. Des bureaux à la place de bunkers alors que les informations révélées ont mis en colère Washington, Londres, Paris, Madrid, Islamabad, Riyad, pour ne citer que ces pays mis en cause dans la dernière saillie du site. Julien Assange jure ne disposer que de journalistes qui travaillent avec “une multitude de téléphones portables pour brouiller les traques éventuelles” ! De quoi prendre les gens pour des nigauds. C'est un secret de polichinelle : les communications sont écoutées par de grands services, lesquels, par ailleurs, ne s'en sont jamais cachés. Le site s'est fait connaître du grand public en publiant en avril 2010 la vidéo d'une bavure perpétrée par un hélicoptère de l'armée américaine faisant 15 morts, des civils et deux journalistes de l'agence Reuters. Une vidéo d'une violence extrême, donnant au public le goût de la réalité d'une guerre dont il ne cesse de contester la légitimité. Ce sont après des centaines de milliers de documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan et en Irak qui ont été rendus publics, donnant un éclairage nouveau sur la réalité du conflit et les raisons de l'engagement américain. Jusqu'aux récentes révélations qui ont mis à mal le gouvernement des Etats-Unis au point qu'il s'est fendu d'excuses auprès de dirigeants étranger amis et alliés, égratignés par des responsables américains dans les révélations. Aujourd'hui, on sait un peu plus sur Wikileaks. Même s'il fonctionne avec des hackers – le sulfureux Julien Assange étant lui-même un maestro dans ce genre – le site n'a pas pu se passer de l'association avec la presse institutionnelle : le Guardian de Londres, le New-York Times de New York, le Spiegel de Berlin, El Païs de Madrid et le Monde de Paris.
Non pas pour recueillir des informations mais pour décoder, trier, vérifier et publier certains passages-clés de comptes rendus militaires et diplomatiques qui parviennent à Wikileaks. Ces documents secret doivent être également expurgés, c'est normal explique le patron du site, pour éviter les poursuites judiciaires. Et puis, selon lui, seuls des journalistes peuvent “apprécier”, par exemple, les blogs de militaires. Question troublante, comment Wikileaks s'est trouvé en possession de secrets d'Etat ? Au total, ce sont 251 287 notes confidentielles qui seront publiées au compte- gouttes, mettant à nu les dessous de la diplomatie américaine. Autre question tout aussi troublante : quelles sont les intentions réelles de ce site ? Pour l'heure pas de réponse. Officiellement, à l''origine de ce tsunami médiatique : Bradley Manning. Ce spécialiste du renseignement de 23 ans au sein de l'armée américaine était autorisé à utiliser les deux réseaux informatiques sécurisés des militaires et des diplomates américains du monde entier. Basé en Irak, il a été arrêté dès le mois de mai dernier, après avoir été dénoncé par l'ex-hacker Adrian Lamo auprès duquel il s'était vanté d'avoir envoyé des copies des bases de données à Wikileaks. Un mois plus tard, il est inculpé pour avoir transmis à une source non autorisée des informations sur la défense nationale, il encourt 52 ans de prison. Aux Etats-Unis, Bradley Manning est considéré comme un traître, mais dispose également d'un comité de soutien et d'une page de soutien sur Facebook. Difficile de croire que ce grand déballage de secrets puisse être l'œuvre d'un bidasse. Bradley se présente lui-même, selon un magazine, comme un chevalier du IIIe millénaire : “J'ai vu des arrangements politiques quasiment criminels... Des choses incroyables, horribles, qui doivent tomber dans le domaine public, et ne pas rester dans un serveur rangé dans une cave à Washington... Hillary Clinton, et des milliers de diplomates dans le monde, vont avoir une crise cardiaque quand ils se réveilleront un matin et découvriront qu'un répertoire complet de documents confidentiels sur la politique étrangère est accessible au grand public, avec un moteur de recherche.” Bradley Manning a même détaillé son mode d'opération : “J'entrais dans la salle informatique avec un CD musical à la main... puis j'effaçais la musique et je créais un dossier compressé. J'écoutais Lady Gaga et je chantonnais sur la musique, tout en exfiltrant la plus grande fuite de l'histoire des Etats-Unis.” Rocambolesque cette histoire de James Bond version 2010 !

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