“Huit mille habitations illicites, constituant les trente bidonvilles recensés à Oran, devront être démolies”, a annoncé le directeur de l'OPGI. Il a précisé que seuls ceux figurant sur le listing du recensement de 2007 seront relogés. Rappelons que le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, a déclaré que “l'ensemble des bidonvilles de la wilaya d'Oran sera éradiqué d'ici 2012”. Il a également affirmé que “les familles s'étant installées dans les bidonvilles après 2007 devront retourner d'où elles viennent”. Selon le directeur de l'OPGI, “le nombre de familles logeant dans les bidonvilles, qui bénéficieront de logements sociaux, n'a pas encore été déterminé”. Ce qui est certain, c'est que leur nombre dépassera celui des logements disponibles, ce qui est à l'origine du retard de distribution de logements sociaux dans bon nombre de communes de la wilaya d'Oran. La crainte de la colère et du soulèvement citoyen plane. En fait, les demandeurs de logements sociaux de la wilaya d'Oran ont ras-le-bol de voir les logements qui leur reviennent de droit profiter à ceux qui sont à l'origine de la création des bidonvilles et de la ceinture de misère de la wilaya. Dans la commune d'Oran, après assainissement de la liste initiale plus de 50% des demandeurs attendent les logements depuis les années 1970 et 80. Une partie d'entre eux continue à habiter dans la maison parentale, une autre a loué et une autre grande partie a squatté les terrasses et caves des immeubles. Ils dépassent le millier et, aux dernières nouvelles, ils sont considérés comme ayant enfreint la loi autant que les habitants des bidonvilles, sauf qu'eux, ils ne seront pas relogés et aucun programme n'a été inscrit pour eux !