Le Chili de l'époque de Salvador Allende était en relation très poussée avec l'Algérie, et même après le coup d'état, nombreux étaient les Chiliens venus s'installer dans notre pays et à y travailler dans plusieurs domaines. Ils étaient, ainsi, 135 à avoir cotisé à la caisse de retraite algérienne durant la période de 1973 à 1990. C'est dans ce contexte qu'un protocole d'accord algéro-chilien, relatif au remboursement des cotisations de retraite des anciens travailleurs chiliens ayant exercé en Algérie, a été signé hier, à Alger, par M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et, M. Pablo Romer, ambassadeur du Chili en Algérie . “Cette action vise à resserrer les liens d'amitié entre les deux pays et à développer une coopération bilatérale”, a déclaré d'emblée l'ambassadeur du Chili. M. Louh, pour sa part, a expliqué que la coopération bilatérale en matière de sécurité sociale ne date pas d'aujourd'hui avec ce pays, mais depuis 2007. Précisément, depuis qu'une délégation chilienne conduite par la sous-secrétaire d'état chilienne à la prévision sociale, a effectué une visite en Algérie pour discuter du dossier de la retraite. Plusieurs échanges ont suivi entre les deux parties pour déterminer le principe de transfert des cotisations des travailleurs chiliens ayant exercé en Algérie. Ce n'est que ces deux dernières années que le dossier a été finalisé et le recensement des bénéficiaires chiliens des cotisations de retraite a été déterminé. M. Louh a indiqué que la coopération en matière sociale a été élargie à d'autres pays, notamment la Tunisie, la Libye, la Roumanie, la Belgique et la France, dont l'accord date des années 80. On apprend également que des négociations sont en cours avec la Chine et l'Allemagne et, notamment, avec la France pour revoir l'ancienne convention de soins. “Les protocoles d'accord en matière de sécurité avec les pays étrangers visent à développer le domaine socio-économique du pays et à protéger nos ressortissants résidant à l'étranger”, a indiqué M. Louh en marge de la signature du protocole d'accord. Au sujet des négociations avec l'Allemagne, le ministre a précisé que les représentants de ce pays, lors des rencontres, ont émis le souhait de voir leurs experts exercer en Algérie (des détachés). “Nous avons accepté cette proposition à condition qu'ils investissent dans la formation des cadres algériens, de sorte à assurer le bon déroulement du travail après leur départ”, a-t-il signalé. Répondant à une question sur la réforme de la fonction publique, M. Louh a rappelé que le nouveau code du travail sera finalisé d'ici la fin de l'année et il ne sera probablement pas présenté à la prochaine tripartite.