RESUME : Son fils Djamel a appelé au téléphone en compagnie de sa petite amie Nouria. Il prend sa défense lorsque sa mère lui affirme qu'elle est responsable de l'accident. Elle est peinée quand il raccroche sans lui avoir donné le temps de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. À ses yeux, c'était encore de la faute de Nouria… 3eme partie -El-hadj ? El-hadj ? Qui vient d'entrer ? Chafika s'apprête à se lever pour voir l'intrus quand sa femme de ménage entre, plusieurs sachets à la main. Hanane semble surprise de la voir debout. - D'habitude, na Chafika, vous dormez jusqu'à 17h. J'espère que vous n'avez pas de douleurs. Avez-vous bien digéré votre déjeuner ? Vous avez mangé deux assiettes de couscous, lui rappelle Hanane. Avez-vous mal ? demande-t-elle avec inquiétude. - Oui, mais pas à l'estomac, répond la vieille femme. Cette fille veut me briser le cœur. Mais je ne la laisserai pas faire, jure-t-elle. Djamel est tout ce que j'ai. - De quoi parlez-vous ? Qui est cette fille ? l'interroge la femme de ménage. Et que fait-elle avec Djamel ? - Elle est tombée sur la perle rare, soupire Chafika. Ils passent du bon temps ensemble. Prie pour qu'elle ne tombe pas enceinte avant la fin des vacances ! Mon fils sera alors obligé de concrétiser leur union. Et moi, je ne le veux pas ! - Na Chafika, vous oubliez que s'ils s'aiment, vous ne pourrez rien contre leur amour ! Et puis, vous ne connaissez rien de ce qui peut les lier, dit Hanane. Vous ne pouvez pas en tirer des conclusions seulement parce qu'ils passent des vacances ensemble. Et s'ils sont comme frère et sœur ? - Comment peux-tu me mettre dans le doute, alors que je sais que cette fille est le diable en personne ? s'écrie Chafika. Va me préparer du café ! C'est préférable pour toi. - Bien, na Chafika. Ne m'en veuillez pas, je n'ai fait que vous donner mon avis. Je vous prépare le goûter et le dîner. Après, je rentre chez moi. Hanane va à la cuisine et après avoir rangé les provisions dans le placard, elle sort un gâteau du garde-manger. Elle prépare du café rapidement et met tout sur un plateau avant de l'apporter à na Chafika. Celle-ci ne s'est pas encore calmée. Elle ne la remercie même pas. Hanane retourne à la cuisine et entreprend de préparer le dîner. Une fois prêt, elle décide de partir sans attendre que na Chafika l'y autorise. - À demain na Chafika ! dit-elle, avant de tirer la porte derrière elle. Elle ne laisse pas à sa vieille voisine le temps de la retenir avec une autre tâche ménagère. Si elle n'avait pas toute une famille à sa charge, il est sûr qu'elle n'aurait jamais accepté de travailler pour elle. Na Chafika est une vieille grincheuse. Sans la gentillesse de son mari, el-hadj Tewfik, elle aurait refusé de venir deux fois par jour s'occuper du ménage et des courses. Cela faisait un mois qu'elle venait chez eux. Il est rare de voir na Chafika souriante et satisfaite. Maintenant qu'elle avait une raison d'être en colère, les jours à venir allaient être pénibles. Hanane n'avait pas encore fermé la clôture qu'elle est tombée sur el-hadj Tewfik. Ce dernier prend de ses nouvelles. Son visage contrarié l'inquiétait. - Elle t'a fait des misères ? l'interroge-t-il. - Je n'en ai plus que pour deux jours, dit-elle en haussant une épaule. Je plains sa future belle-fille, si elle en aura une ! Mais ce n'est pas mon problème. - Qu'est-ce qui ne va pas ? veut-il savoir. Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ? Hanane, qui ne se sentait pas concernée par leur problème familial, ne trouve pas mieux que de l'envoyer à na Chafika. Il n'y avait qu'elle qui pouvait lui expliquer ce qui n'allait pas. (À suivre). A. K.