Le décret exécutif du 30/07/2007 fixe les modalités de prise en charge des plantes et substances saisies ou confisquées dans le cadre de la prévention et de la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. L'article 4 stipule : “Le magistrat compétent ordonne qu'il soit procédé à la destruction des stupéfiants ou des substances psychotropes saisis aussitôt après le prélèvement des échantillons prévus à l'article 3 ci-dessus, à moins que la conservation dudit produit ou substance ne soit indispensable à la procédure en cours. Il ordonne la remise des stupéfiants ou des substances psychotropes utilisables en médecine, médecine vétérinaire et pharmacie aux établissements compétents qui exercent des activités médicales et/ou scientifiques ; un procès-verbal en est dressé.” La procédure a été respectée à la lettre. Le 5 février 2008, le juge d'instruction a ordonné la destruction de 103,805 kg de cannabis sur les 104 kg saisis. Le reste a été conservé en guise de preuve. Par ailleurs, une expertise chimique sur un échantillon de résine de cannabis saisi a été demandée au laboratoire central de la police scientifique et technique du département de drogue. Les résultats furent clairs et sans équivoque : “L'échantillon incriminé a été identifié comme étant de la résine de cannabis sativa L. avec un taux de résine de 30,74 % pour une plaquette de 99,805 g.” La fiche technique jointe à l'expertise du même laboratoire énumère les effets de la consommation du cannabis que les dealers et leurs clients connaissent parfaitement. Evidemment, les effets varient selon la quantité consommée. Cela va d'une légère euphorie, à l'augmentation du rythme cardiaque et au gonflement des vaisseaux sanguins en passant par des troubles mentaux.