Le sort de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussaâb Abdelouadoud, est en jeu. Il serait parmi les terroristes abattus. Si cela s'avérait juste, ce serait la fin de parcours pour un sanguinaire et une nouvelle page dans l'histoire de la nébuleuse terroriste qui s'ouvrirait. L'opération en cours dans le massif de Sid-Ali-Bounab constitue un tournant dans la lutte antiterroriste. L'armée y a déployé des moyens humains et matériels conséquents et a pris toutes les précautions pour lui assurer une totale réussite. Le sort de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussaâb Abdelouadoud, est en jeu. Il serait parmi les terroristes abattus. Si cela s'avérait juste, ce serait la fin de parcours pour un sanguinaire et une nouvelle page dans l'histoire de la nébuleuse terroriste qui s'ouvrirait. Cette fin inéluctable du chef des terroristes rappelle un peu celle du “monstre” Antar Zouabri, abattu à Boufarik. Son GIA ne lui a pas survécu. Les choses diffèrent quelque peu pour Aqmi, dans la mesure où le prédécesseur de Droukdel, Nabil Sahraoui, fut lui aussi abattu par les forces de sécurité, dans une opération de grande envergure dans les maquis de Béjaïa. Cependant, sa mort avait constitué un tournant dans l'histoire du GSPC, avec la montée en puissance de Droukdel et son ralliement à Al-Qaïda de Ben Laden, mais aussi, le retrait du fondateur du GSPC, Hassan Hattab, avant sa reddition. Aujourd'hui, ce qui reste de l'organisation terroriste essaye de survivre. Plusieurs “émirs” ont été éliminés par les forces de sécurité ces derniers mois. Mais le fait le plus marquant reste l'émergence de la branche du Sahel, que se disputent Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar. On prête à ces deux “émirs” l'intention de prendre leur distance par rapport au QG de Sid-Ali-Bounab, voire de créer une branche autonome pour le Sahel. La mort de Droukdel pourrait précipiter les choses, dans un sens, comme dans un autre, dans la mesure où le sort d'Aqmi y dépend grandement. Ira-t-on vers une reprise en main des anciens du GIA, qui gravitaient autour de Droukdel ? Assistera-t-on à une scission entre les branches du Nord et du Sud ? Dans tous les cas de figure, une bête blessée reste très dangereuse. Même s'il faudrait se féliciter de la disparition d'un chef sanguinaire, dont la neutralisation constitue un événement de dimension internationale, il n'en demeure pas moins que l'on doit redoubler de vigilance, ne pas crier victoire, tant qu'il restera un seul terroriste embusqué dans les maquis et tant que le discours fanatique trouve preneur chez nos jeunes.