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Qui s'occupe de la défense des domaines forestier, maritime, hydraulique de l'Etat ?
Face à la dégradation des espaces protégés
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2010

On est en droit de se le demander à considérer la déforestation massive des espaces boisés, le pillage du sable des plages, la pollution de l'eau douce, l'avancée de la mer. Autant de raisons de douter qu'il existe des organismes chargés de cette mission ou disposant de moyens de faire respecter lois et règlements qui régissent ces secteurs.
Forêt du Sahel à Zemmouri : squatteurs et coupe d'arbres forestiers, principalement des pins d'Alep. Le couvert végétal qui protège de l'avancée de la dune marine est très fragile, avec une épaisseur de quelques centimètres à peine. L'installation anarchique de squatteurs, qui ont défriché des clairières pour y bâtir des baraquements et parfois des constructions en dur destinées au commerce de gargote, avec tous les déchets en plastique non traités, risque d'achever ce site magnifique en peu d'années.
Plus loin à l'est, toujours sur la côte, au nord de Legata, la forêt est régulièrement défrichée par des squatteurs qui ont accaparé des terres vulnérables en vue de les exploiter dans la culture des primeurs. Là aussi, de vastes zones vertes, il n'y a pas si longtemps, se sont transformées en cendres.
En remontant vers le carrefour Cap Djinet-Dellys-Bordj Ménaïel, on peut remarquer une retenue collinaire qui sert à l'irrigation durant la période estivale. Malheureusement, plusieurs stations de vidange-lavage-graissage de véhicules la surplombent, ainsi que la nappe phréatique de l'oued Isser. Il est utile de savoir qu'un seul litre d'huile minérale peut polluer 165 litres d'eau douce.
Le visiteur ne pourra pas manquer de remarquer le nombre de fabricants de parpaings et autres hourdis qui s'approvisionnent en sable de plage entre Zemmouri et Sahel Bouberak. Le pillage de sable est un bizness qui a même donné lieu à des règlements de comptes sanglants sans compter les courses poursuites entre poids lourds chargés, dont les chauffeurs sont payés à la pièce, des courses qui ont endeuillé de nombreuses familles !
Les implantations d'habitats anarchiques donnent lieu aux rejets de déblais et aussi aux eaux usées non traitées. Tout au long de la RN24, il n'existe pas de station de traitement des eaux usées, ni d'ailleurs sur les rives du Sebaou, de la sortie ouest de Tizi Ouzou à l'embouchure. Ou tout au moins de station d'épuration qui soit fonctionnelle l'année durant.
Sur la côte, au long de la RN24, le pillage des agrégats (sable et gravier) est le sport le plus pratiqué, au grand dam des agriculteurs dont les terres bordent la mer. Plusieurs dizaines d'hectares ont disparu de la sorte, après que des millions de mètres cubes de sable aient été enlevés. Car le sable est la première barrière naturelle contre l'envahissement des terres cultivables par la mer. De même qu'il constitue la protection de la nappe phréatique de l'oued Sebaou, le sable qu'on exploite sans vergogne sur toute la longueur de l'oued, risque de faire disparaître cette formidable richesse en eau douce. Sans perdre de vue que le sable sert aussi de filtre contre les huiles déversées par les stations de vidange, lavage-graissage et la pollution domestique.
Sur la rive est de l'oued Sebaou, la fameuse plage de Takdempt, connue depuis l'époque du retour des premiers Andalous, a disparu. Ce qu'il en reste est pollué par les rejets des chalets “provisoires” installés au lendemain du séisme de 2003. La plage, large de près de 50 m sur près de 1000 mètres de long, en plus d'offrir du sable pour les baigneurs, constituait un biotope pour diverses variétés de poissons fort prisées par les connaisseurs. Loup, sar, marbré, daurade, loup tigré, loup-cerf, baliste y foisonnaient. Pas loin de la rive, sur les récifs, des bans de moules faisaient la joie des grands et des petits. Aujourd'hui, cette richesse de la faune et de la flore tend à s'amenuiser, sinon à disparaître, si on n'y prend pas garde.
La Nouvelle-Ville, prévue pour recevoir 2 500 logements, ce qui fait une population potentielle de 25 000 habitants (la commune elle-même, amputée au cours des années 1980 de Ben Choud et Afir, compte dans les 30 000 habitants pour l'heure), déverse ses égouts dans la mer. Aucune station de traitement n'a été prévue au départ et rien n'indique que cela va changer bientôt.
Entre Oued Sebaou et Oued Oubey, qui délimitent la commune de Dellys d'ouest en est, tous les rejets industriels et domestiques se font directement, sans traitement préalable, dans la mer. Il y a quelques années déjà, on a autorisé la construction sur la rive même de l'oued Oubey, d'une station-service, avec vidange-lavage-graissage, dont le produit est directement rejeté dans l'oued qui se jette dans la mer sur la plage des Salines. Le mulet, poisson modeste et fort commun sur nos côtes, pue le mazout et l'huile de vidange lorsqu'il est pêché dans les environs. Or les experts expliquent qu'un organisme aquatique assimile dix fois plus de matières toxiques (métaux lourds, PCB/PCT, etc.) qu'un organisme terrestre. Attendra-t-on un désastre comparable à celui de Minamata (empoisonnement au mercure) pour intervenir ? Quant au tourisme local, mieux vaut ne pas trop y compter. Les plages superbes dont jouit la région tendent à disparaître dans l'indifférence générale : sable écrémé (la plage des Salines est couverte d'un reste de sable argileux) ou eaux sales. Et lorsque parfois la plage existe et qu'elle dispose d'un reste de sable, elle est couverte de détritus en plastique…


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