L'Institut de technologie moyen agricole de Aïn Témouchent a abrité, récemment, une journée de vulgarisation régionale sur l'intégration de l'agriculture et la pêche dite continentale dans le domaine de l'aquaculture avec la participation des différents acteurs concernés de plusieurs wilayas de l'ouest du pays. Cette manifestation a été organisée conjointement par la Chambre et la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de AIn Témouchent, et ce, avec la participation des secteurs de l'agriculture, du tourisme, de l'hydraulique et des forêts ainsi que les représentants des banques et des différents dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes. Une occasion en fait pour les organisateurs de faire connaître cette nouvelle introduction de l'aquaculture et son développement en milieu continental, et ce, dans le but de mettre en valeur les potentialités et autres ressources naturelles que recèle la région ouest. C'est dans cette perspective qu'une priorité devra être accordée à un aménagement et à un développement intégré : aquaculture-agriculture-tourisme, une combinaison qui pourrait contribuer au développement microéconomique de la région mais aussi et surtout en tant que moyen de garantie de l'autosuffisance alimentaire. À ce titre, le président de la Chambre de pêche et des ressources halieutiques de Sidi Bel-Abbès qui englobe les wilayas de Saïda, Nâama, El-Bayadh et Sidi-Bel-Abbès nous indiquera que depuis deux décennies (1986-2006) l'Algérie importait des alvins. Actuellement la production nationale est assurée grâce à l'existence des fermes aquacoles à l'image de l'ambitieux projet de Aïn Skhouna dans la wilaya de Saïda et des deux écloseries mobiles régionales de Sétif qui sont entrées en production depuis le mois de novembre écoulé alors que celle de Sidi Bel-Abbès le sera dès le mois de mars prochain, et ce, en collaboration avec des experts hongrois. L'objectif de ces projets est de permettre la production des larves pour satisfaire les besoins des agriculteurs-aquaculteurs dans le cadre de la pêche intégrée, et ce, suite aux recommandations des 2es Assises du développement de la pêche et de l'aquaculture qui se sont déroulées les 17 et 18 octobre 2010 dont la nécessité de développer l'aquaculture (maritime ou continentale) afin d'équilibrer l'activité. De son côté, M. Mankouri, son homologue de la wilaya de Aïn Témouchent a axé son intervention sur les mesures incitatives décidées par l'Etat qui encourage l'intégration de l'aquaculture dans l'agriculture avec des facilités pour des agriculteurs d'obtenir des bassins, retenues d'eau, lacs à proximité de leurs exploitations agricoles. Actuellement, la wilaya de Aïn Témouchent compte dix plans d'eau. Selon M. Tabarkouket, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, la seconde phase consiste en la création des coopératives dans le cadre des PME dans l'aquaculture. Une telle expérience sera généralisée à d'autres fellahs pour un rendement meilleur.