RESUME : El-Hadj Tewfik menace sa femme. Il n'hésitera pas à la quitter, si elle fait des scènes à Djamel quand il reviendra vivre avec eux. Djamel se promet de ne plus parler à sa mère de ce qu'il entreprendra à l'avenir… 9eme partie -Ça se passe bien à l'hôpital ? l'interroge el-hadj Tewfik quand il rentre d'une nuit de garde. Ça n'a pas été trop dur, mon fils ? - Ça va, la nuit a été calme, soupire le jeune homme. Les malades étaient sous tranquillisants. Ils n'ont pas trop souffert et nous avec. Djamel s'en va prendre une douche. Il n'y avait pas assez de pression pour qu'il puisse se détendre. Lorsqu'il regagne la cuisine, son père et sa mère sont à table. Ils n'attendaient que lui pour prendre leur petit-déjeuner. Chafika avait préparé un cake au chocolat, son gâteau préféré. Elle espérait un mot gentil de la part de son fils, mais Djamel ne souffle mot, à part ce petit sourire, au coin de la bouche. Presqu'une année était passée depuis qu'il était rentré à la maison. Il n'y avait plus de complicité entre eux. Djamel ne lui avait pas pardonné. Quand il la regardait, il y avait de la dureté dans ses yeux, Plus qu'elle n'en pouvait supporter. Car, en compagnie de son père, il est différent. Il est si proche de lui qu'elle en était presque jalouse. - Tu t'es fait des copains ? l'interroge son père. - Oui. Cela fait une année. J'ai eu le temps de sympathiser avec deux d'entre eux et je me suis même fait des copines, ajoute-t-il, sans regarder sa mère. De chics filles ! - Aucune d'elles ne te plaît ? Tu ne songes pas à nous en présenter une ? demande Chafika. Elles font aussi médecine ? - Oui. Mais comment pourrais-je envisager quelque chose de sérieux sans appartement, sans voiture ? répond-il. Jamais je ne me marierai ! Tant que je ne pourrai pas l'emmener ailleurs, vous pouvez être sûrs que je ne ferai pas cette erreur ! précise-t-il comme pour les rassurer. Je ne voudrais pas avoir de nouveaux problèmes. Je ne veux pas me retrouver à la rue, une nouvelle fois ! El-hadj Tewfik échange un regard avec Chafika. Elle l'encourage, d'un signe du menton, à parler à Djamel. - Tu n'as pas à t'inquiéter pour l'appartement, dit le père. Si tu en trouves un qui te plaîse, n'hésite pas à t'engager pour l'achat. Je te l'offrirai, et même la voiture. - Dès que j'aurai tout, je réfléchirai à la question. Pas avant, insiste Djamel. - Mais est-ce que tu as quelqu'un dans ta vie ? demande sa mère. Tu peux nous le dire, je te promets de ne plus faire d'histoires. Tu es majeur et vacciné. Comme ton père me le disait, c'est ta vie ! On respectera ton choix, malgré tout. - Tu me surprends, maman. C'est la première fois que je t'entends dire que el-hadj Toutou a raison ! Je constate que tu as fait des progrès ! Malgré ça, je ne te dirai rien. El-hadj Toutou sera le premier informé sur la question. Djamel prend un morceau de cake pour faire plaisir à sa mère, même si les quoi la désespérer. - Avez-vous besoin de quelque chose ? les interroge-t-il en prenant sa veste. - Tu sors ? s'enquit Chafika. Mais tu ne t'es pas reposé ! lui rappelle-t-elle. C'est mauvais pour toi. - Je vais voir des copains, dit-il en souriant pour instaurer le doute en elle. Je suis impatient de les voir. À toute ! Alors que la porte claque derrière lui, Chafika se tourne vers son mari, le priant de le suivre. - Je suis sûre qu'il a une amie. Mais sur quoi est-il tombé cette fois-ci ? El-hadj. El-hadj ! Elle manque de s'emporter quand il lui fait non de la tête. Connaissant son opinion sur la question, elle abandonne. Il l'avait prévenue. Elle savait qu'il était sérieux. (À suivre) A. K.