RESUME : Une année a passé, mais Djamel en veut toujours à sa mère. Celle-ci tente de ne plus se mêler de sa vie privée. Elle ne le croit pas quand il prétexte aller voir des copains… 10eme partie Depuis ce fameux matin, Chafika redouble d'attention vers son fils. Elle ne voudrait pas le voir les quitter de si tôt. Elle voudrait regagner sa confiance. Quand elle le voit discuter avec son père, elle n'a qu'une envie : être à sa place. Elle voudrait tant qu'il se confie à elle. Elle voudrait tout savoir de lui et non pas avoir à soutirer les informations à son mari. Ce dernier se faisait prier mille fois avant de répondre à une de ses questions. El hadj Tewfik ne lui disait pas grand- chose. Il était heureux pour son fils. Djamel fréquentait depuis peu, une infirmière en chef qui travaillait dans le même hôpital que lui. Sihem et lui étaient sortis deux fois ensemble. Djamel avait l'intention de se marier avec elle. Elle lui plaisait et leur entente était si parfaite qu'il faisait tout pour la préserver des gens malintentionnés. La première sur la liste était sa mère. El hadj Tewfik ne comprenait pas pourquoi il refusait de la lui présenter. - Je te dis que tu te marieras avec qui tu veux ! Le rassure-t-il. Je voudrais seulement la voir. - Un jour, quand tu auras tenu parole, lui rappelle Djamel. J'attends d'être logé et véhiculé pour officialiser - Ne m'en veux pas el hadj Toutou mais après Noria, je me méfie de vous ! Toi, je te fais confiance mais maman, elle est d'une méchanceté gratuite ! - Inutile de dire du mal d'elle, l'interrompt son père. Depuis, elle ne se mêle plus de ta vie sentimentale. Elle est faite comme ça, personne ne peut la changer. Le vieux père n'insiste pas même s'il aurait voulu voir son amie avant qu'ils n'aillent la demander en mariage. Ce, uniquement pour prévoir la réaction de Chafika. En la voyant, il aurait pu savoir si elle allait plaire à sa femme ou s'ils allaient au-devant de nouveaux problèmes. Il redoutait la réaction de Chafika. Celle-ci, frustrée de ne pas en savoir autant que lui, ne le lâchait pas.Lorsque Djamel sortait, à peine rentré d'une nuit de garde, elle se pressait de l'interroger sur sa destination. Même s'il savait que Djamel allait voir Sihem, il ne le lui dirait pas. - Il a besoin de souffler, Tu crois que c'est facile de vivre entre des malades geignarts et des parents exigeants ? lâche-t-il un matin. Il a besoin d'indépendance, de faire ce qu'il veut, comme il veut. - Tu n'as qu'à lui acheter un appart, lui suggère-t-elle. S'il étouffe ici, qu'il aille vivre ailleurs. - Tu es sérieuse ? Tu n'y vois pas d'objection ? insiste El hadj Tewfik qui n'attendait que ça pour passer à l'acte. Si tu veux, tu viendras visiter avec moi ce qu'il y a sur le marché de l'immobilier ! - À t'entendre, tu vas lui acheter un bâtiment ! rétorque-t-elle en riant. On commence quand les recherches ? - Aujourd'hui ! dit El hadj Tewfik. On ne lui dit rien. Tu es d'accord pour lui faire la surprise ? - Oui, peut-être qu'ainsi, il me pardonnera ? émet-elle. Même si j'en doute fort. - Va te préparer ! la prie-t-il. On n'a pas de temps à perdre. Chafika s'exécute rapidement. Ils vont à l'agence immobilière du quartier. Un des employés se propose de les emmener visiter. Chafika ne demande pas mieux. (À suivre) A. K.