Le Mouvement démocratique et social de Hachemi Chérif ne propose rien de plus que de traduire devant la justice le président de la République pour sa gestion catastrophique du pays. Dans une déclaration-fleuve rendue publique hier, le MDS estime que “les violations répétées de la Constitution et des lois de la République par le Président devraient, avec la confirmation de sa responsabilité, entraîner à le traduire devant une juridiction constitutionnelle et à remettre son mandat immédiatement, y compris pour empêcher que les dérives dans lesquelles il a installé le pays ne s'aggravent”. Pour Hachemi Chérif, “attendre des élections qu'elles soient l'opportunité pour destituer un Président coupable de telles dérives ne relèverait pas du respect de la Constitution, mais bien du manque de résolution à la défendre, au moment où elle est piétinée par ses différentes mesures et initiatives ainsi que par la patrimonisation des biens de l'Etat et leur dilapidation”. “Il s'agit en fait, ajoute le MDS, de prévenir des risques qu'il sera impossible de conjurer plus tard quand les jeux seront déjà faits.” À propos de l'évolution actuelle de la situation, notamment les dernières dérives enregistrées sur la scène politique nationale, la formation de Hachemi Chérif note : “(…) avec l'accélération de la course sans principe et de plus en plus violente aux présidentielles, les risques sont sérieux que le pays soit entraîné dans une spirale d'affrontement cataclysmique que va aggraver le réveil des contradictions et de forces centrifuges en sommeil, ainsi que les tentations d'intervention extérieure.” Par ailleurs, le MDS réaffirme l'exigence objective pour toute sortie de crise de “la refondation de l'Etat et de la classe politique”. Il réitère dans ce cadre la nécessité “d'une initiative consensuelle, patriotique, démocratique forte et sa disponibilité à y adhérer pour ouvrir les portes d'une transition”. R. N.