Le Mouvement démocratique et social (MDS) a organisé, jeudi dernier, à Alger, la troisième Journée citoyenne, un rendez-vous annuel où se retrouvent des personnalités politiques et des hommes de culture, militants et artistes. Le but de cette Journée était bien sûr de réitérer les propositions du MDS se rapportant aux grands thèmes politiques actuels. Le leader du MDS réaffirme ainsi son adhésion aux revendications du mouvement citoyen des archs. Selon lui, “les solutions aux problèmes des Algériens ne viendront pas de l'organisation répétée d'élections dont l'issue est à chaque fois connue d'avance”. Le MDS a toujours dénoncé l'association des islamistes à la gestion des affaires de l'Etat, voyant en cela une bonne façon de réhabiliter leur idéologie et la renforcer. Son coordonnateur national estime qu'après l'arrivée au pouvoir de M. Abdelaziz Bouteflika, la connivence avec les islamistes est devenue plus franche. Il a, en effet, reproché à bien des reprises au chef de l'Etat d'encourager les partis de cette mouvance, notamment en promulguant la loi portant concorde civile. Plus qu'à Bouteflika, El-Hachemi Chérif en veut au système qu'il accuse de ne pas vouloir éradiquer le terrorisme. La journée, placée sous le thème “Perspectives citoyennes”, a été l'occasion d'un regroupement de personnes partageant la même vision politique : celle d'une Algérie démocratique et gouvernée par les démocrates. Reste à savoir si les démocrates justement pourraient vraiment unir leurs efforts et se constituer en force de changement à opposer au régime. Car, dans le même temps, le RCD organisait sa convention nationale à Tipasa et Réda Malek s'en prenait, depuis l'ouest du pays, à la concorde civile du président de la République. R. N.