Deux terroristes, âgés de 30 et 42 ans et répondant respectivement aux noms de A.B., et S. H., se sont rendus aux services de sécurité au sud-ouest de la wilaya de Tamanrasset, suite à l'appel lancé par Abderrazak El-Para ex-”émir” de la zone Est. Originaires des wilayas de Batna et Oued Souf, ces deux terroristes ont pris le maquis en 1993. Selon nos informations, les terroristes ont pu fausser compagnie à leurs acolytes au moment où les forces de l'ANP accentuaient leur pression sur cette zone sensible et se sont rendus aux éléments de l'armée au niveau des frontières algéro-maliennes. Les terroristes activaient au sein de différents groupes terroristes du GIA à l'est du pays sous les ordres d'El-Para avant de rejoindre la phalange des cagoulés (moulathamine) sous l'“émir” Mokhtar Belmokhtar alias Laâouar (Khaled Abou Abbès) l'ex- “émir” de la zone 9 de la région du Sud après la capture d'El-Para par les rebelles du Tchad et son extradition vers l'Algérie. Ces repentis ont rejoint en 2007 le groupe de Yahia Djouadi alias Yahia Abou Amar, l'“émir” du Sahara désigné par l'“émir” national Abdelmalek Droukdel. Ils ont décidé de se rendre, de déposer les armes afin de bénéficier des mesures de la charte de la réconciliation nationale suite à l'initiative lancée par le groupe d'El-Para actuellement en détention. El-Para avait déjà appelé ses ex-compagnons à déposer les armes, et a soutenu l'initiative de Hassan Hattab. Les terroristes repentis sont entrés en contact avec des intermédiaires pour s'enquérir des dessous de l'appel de leur ex- “émir”. Un des deux terroristes repentis serait un “émir” d'une sériat, chargée de la logistique et des kidnappings. Convaincus, les terroristes ont fini par se rendre après avoir saisi leurs familles qui, à leur tour, ont informé les autorités militaires, selon notre source. Ils auraient affirmé aux militaires que d'autres éléments activistes auraient la volonté de déposer les armes. Plusieurs terroristes actuellement détenus vont bientôt signer un engagement écrit “pour renoncer au terrorisme et au takfir”. Selon une source proche de leurs familles, ils ont déjà lancé, comme nous l'avions annoncé dans un précédent article, “un débat sur une révision de l'idéologie jihadiste” à l'instar de ce qui s'est passé en Libye, en Egypte et en Mauritanie, suite aux appels des ulémas visant à contrecarrer les thèses “ takfiristes” et “ jihadiste” qui ont pris une ampleur inquiétante dans notre pays et ont légitimé le terrorisme. À en croire des sources bien informées, les premiers résultats ont été un succès puisque parmi les détenus convaincus, figure l'ex-“émir” de la capitale, le nommé Bouderbala Fateh alias Abou Bassir arrêté par les services de sécurité en 2007. Il y a lieu de rappeler que l'ex- “émir” et fondateur du GSPC, à savoir Hassan Hattab alias Abou Hamza, avait lancé plusieurs initiatives de réconciliation ciblant les activistes au maquis et “qui a abouti à de très bons résultats”, selon un proche de Hattab se basant sur le nombre de vétérans qui se sont rendus depuis le début de l'année, dont le mufti du GSPC et plusieurs chefs terroristes “décideurs” dans l'organisation de Droukdel.