“La surcharge des classes qui a caractérisé la rentrée scolaire 2010/2011 ne relève pas de la responsabilité du ministère de l'Education”, a déclaré, hier, Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, lors d'une visite de travail à Constantine. Le ministre a précisé que cette surcharge est “la conséquence d'un relogement massif des citoyens mais en parallèle un retard dans la réception de plusieurs infrastructures scolaires”. “Au programme quinquennal dernier, 20 CEM et 18 lycées devaient être réceptionnés par la wilaya de Constantine mais la plupart de ces projets n'ont pas été livrés, donc le problème se pose au niveau de la réalisation des établissements”, a expliqué le ministre, en présence de parents d'élèves en colère, qui ont tenu à discuter de cette situation. Dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli, l'on a recensé, à la rentrée scolaire, jusqu'à 50 élèves par classe. Afin de pallier cet état de fait, le ministre de l'Education a fait une halte dans plusieurs chantiers de constructions relevant de son département et n'a pas manqué d'exprimer son mécontentement, face au retard, à la qualité et au surcoût des constructions. Et pour preuve, un lycée dont les travaux ont débuté en 2005, n'a toujours pas été livré, alors qu'un autre a vu son coût initial de 25 milliards passer à 36 milliards. Au sujet de l'amélioration du rendement scolaire, un plan de travail à été mis en place. Il sera question, entre autres, d'alimenter les bibliothèques dans chaque établissement scolaire, et ce, pour une enveloppe financière de 30 millions de centimes, en plus des mesures d'accompagnement des élèves après 17 heures. S'agissant du programme scolaire, M. Benbouzid s'est montré plutôt satisfait quant à l'application de ce dernier, tout en respectant le rythme scolaire. “Des instructions ont été données aux inspecteurs de l'éducation pour qu'ils appellent les enseignants à aller doucement dans le programme qui sera terminé à temps, soit 15 jours avant l'épreuve du bac blanc”, a-t-il indiqué.