Le président du tribunal pénal près la cour d'Alger, Omar Belkharchi, a rejeté hier la demande de liberté provisoire pour l'accusé A. Amar, représentant du laboratoire indien (sérum Institute of India), seul détenu dans l'affaire de l'importation des vaccins périmés par l'Institut pasteur. Le président du tribunal pénal près la cour d'Alger, Omar Belkharchi, a décidé, en fin de la matinée d'hier, de reporter l'examen de l'affaire à l'audience de l'après-midi pour absence de Me Zouita, avocat d'un des accusés. L'audience a repris vers 14h. Neuf accusés se sont présentés devant la barre dont l'accusé A. Amar, le seul détenu qui demanda au magistrat le renvoi de l'affaire. “Je suis malade et je souffre d'une hypertension, mon état de santé ne me permet pas d'être jugé Monsieur le président ! ” Et c'est là que son avocat Me Amara a demandé la liberté provisoire pour son client “pour cause de santé”. Il expliqua au magistrat que son état de santé “exige un traitement spécial et qu'il se trouve actuellement sous observation médicale à la clinique de la prison”. De son côté, Me Chorfi, avocat d'un des accusés, a demandé au tribunal la convocation des témoins cités dans le dossier et qui ne se sont pas présentés à l'audience. Ainsi, l'audience a été levée pour délibération, et l'affaire renvoyée au 26 janvier prochain et sera traitée en audience spéciale. Le tribunal a rejeté, par la même occasion, la demande de liberté provisoire pour l'accusé A. A. et la convocation des témoins. Le magistrat explique le refus par le fait que “les PV des témoins se trouvent dans le dossier”. Il y a lieu de rappeler que des peines allant d'une année de prison avec sursis à 10 ans de prison ferme ont été déjà prononcées en premier lieu par le tribunal de Sidi-M'hamed à l'encontre de l'ex-directeur général de l'Institut Pasteur toujours en fuite et de six ex-cadres de l'institut. Ces peines ont été également assorties d'amendes allant jusqu'à un million de dinars. L'ex-conseiller du DG de l'Institut Pasteur A. B. et le A. A. représentant du laboratoire indien ont été condamnés à 6 ans de prison ferme. La directrice commerciale, Nadia T., a été condamnée, pour sa part, à 4 ans de prison avec sursis. Et B. Djamila à 2 ans de prison avec sursis et A. Ahmed a écopé d'une année de prison avec sursis alors que deux autres accusés ont bénéficié de la relaxe. D. Hamid, le directeur général adjoint à la direction commerciale, et qui est toujours en poste, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis. Les accusés étaient poursuivis dans cette affaire pour “conclusion de marchés en violation de la législation, obtention de privilèges illégitimes et mauvaise gestion ayant entraîné la dilapidation de deniers publics”. Le représentant du ministère public ainsi que la défense des accusés ont décidé de faire appel.